Lexique de l’aquarelle

L’aquarelle est un médium particulièrement facile mais aussi exigeant. Il est compliqué pour un néophyte de comprendre parfois certaines expressions mais pour d’autres, c’est avec une très grande souplesse et facilité d’appréhension qu’ils abordent cette technique. Dans cette page que je mettrai régulièrement à jour, en fonction de vos retours, je vais aborder avec vous toutes les expressions idiomatiques de l’aquarelle. Attention, certaines peuvent provoquer l’hilarité…

Pour vous faciliter la lecture vous avez plusieurs champs d’application des mots.

Dans la boîte:

Godet ou half pan ou Pan (parfois cup)
Un godet contient de la couleur solidifiée qu’il suffit juste de mouiller légèrement au départ pour pouvoir le travailler. Le godet est généralement utilisé avant tout pour être transporté. Donc par exemple pour faire du carnet de voyage…
Vous avez deux tailles de godet, soit le demi godet, qui contient environ 1,5 ml d’aquarelle et le grand godet qui contient environ 3 ml d’aquarelle. Certains sont en porcelaine, mais ils sont très chers. D’autres sont ce qu’on appelle  » végans » c’est-à-dire des godets biodégradables, mais à 98 %, ce sont des godets en plastique.

-Pigment
Je cite « les pigments sont de fines poudres colorées, qui peuvent se disperser dans un liant sans s’y dissoudre. Cette insolubilité, les distinque des teintures ou des colorants. Leurs propriétés physiques sont utilisées pour la fabrication des couleurs à l’huile, des gouaches, des aquarelles, des pastels ou de l’acrylique. Ce ne sont donc pas les pigments, mais bien la nature du liant qui caractérise le produit fini. » Isabelle Roelofs « La couleur expliquée aux artistes »
Je vous conseille bien évidemment d’acquérir ce livre, si vous désirez tout savoir sur vos couleurs.
Dernière chose à savoir sur les pigments, vous avez ce qu’on pourrait appeler très largement:
les pigments naturels ou minéraux ( garances, indigo véritable /sépia/ ocres / lapis lazuli etc)
-les pigments artificiel ou synthétique.
Ce qu’il faut retenir entre ces deux types de pigments, c’est que :
1/ la plupart sont miscibles entre elles. Toutefois, dans des rares exceptions, il peut y avoir des incidents sur le papier, mais le plus souvent provoqué par le liant 2/ les pigments naturels ou minéraux peuvent laisser beaucoup plus de granulation que des pigments artificiels.
3/ Les pigments minéraux ont souvent une meilleure tenue dans le temps que d’autres pigments
4/ Les pigments synthétique ont souvent une plus forte saturation (ou hue) par rapport à des pigments naturels.
5/ Si vous trouvez des couleurs anciennes, que ce soit en tube ou en godet, il faut faire attention car certaines peuvent être très toxiques. Je vous conseille donc de ne pas avoir ce tic de mettre votre pinceau dans la bouche pour refaire la pointe après avoir peint ou de manger en même temps que de peindre…

Tube
Les tubes en aquarelle contiennent entre 5 à 60 ml de peinture. Il faut les conserver la tête en bas pour que le liant reste toujours actif pour mouiller le pigment. Si le liant, c’est-à-dire ce petit jus plus ou moins transparent, coule sur votre palette, essayez le plus possible de le remettre dans votre tube, sinon il y a des grandes chances qu’il séchera. Le tube est préférable au godet parce que la plupart du temps les couleurs sont plus vives et les mélanges bien plus facile. Toutefois, parfois, les tubes sont plus chers que les godets. Si, malgré toutes les précautions les tubes sèchent, ne les mettez pas à la poubelle, ouvrez simplement le tube avec précaution, et mettez tout ce qui se trouve dedans à l’intérieur d’un petit godet et utiliser l’aquarelle.

Palette
On confond souvent boîte et palette. La raison est que souvent la boîte fait office de palette. Toutefois, dans certains cas, par exemple avec l’utilisation des tubes, une simple palette en plastique ou en porcelaine suffit largement pour étaler les couleurs et les travailler. Il est bien évidemment, conseillé d’utiliser, non, pas une palette plate, mais avec des micros-contenant permettant de garder le liquide sans qu’il se mélange à d’autres. Il y a une grande guerre, à savoir s’il faut des palettes en porcelaine ou en plastique. Personnellement j’ai eu diverses mauvaises expériences avec tout. Les couleurs pouvant même pénétrer des métaux ou du plastique…
Mon conseil, achetez ce qui est le plus pratique pour vous et selon vos propres finances.

Boite
Il y a quatre types de boîtes pour ranger vos demis ou vos grands godets d’aquarelle. Il y a la boîte pour 12 emplacements, pour 24 emplacements,  pour 36 emplacements, et enfin une boîte pour 48 emplacements. Évidemment, un emplacement = un demi godet. Comptez deux emplacements pour un grand godet. Attention, il y a certaines marques d’aquarelle où on vous vend des boîtes complètes mais vous ne pourrez pas ensuite changer vos couleurs car souvent, les godets ne se vendent  pas à l’unité (très souvent, les marques artisanales utilisent ce procédé pour forcer les gens à acheter des boites, sans que l’acheteur puisse ensuite renouveler ce qu’il a consommé)

– Mica
Vous entendrez certainement parler au moins une fois dans votre parcours artistique de ce type de couleur qui est en fait du pigment mélangé à une pierre qui s’appelle le MICA. Ce mélange permet à ce que votre peinture resplendisse. et fasse un effet étincelant sur votre papier qu’il soit blanc ou foncé. Les couleurs sont un peu de tout type, mais toutes n’ont pas le même résultat… Attention, les mélanges sont terriblement compliqués, que ce soit entre elles ou avec de l’aquarelle normale, vous voilà prévenu ! Je conseille ce type de couleur éventuellement pour vos jolies cartes de Noël ou de Pâques…

– Le « Drawing gum »
Le Drawing gum ou, en français, le liquide de masquage, est en fait une gomme liquide que vous pouvez apposer avec différents outils, pinceau, plume, morceau de bois etc. et qui quand il sèche, se durcit et protège le papier de l’eau qu’elle soit colorée ou non. Il sert avant tout à garder les blancs. Toutefois, attention :
– Premièrement le liquide de masquage (surtout celui qui est bleu) ne doit pas rester collé sur votre papier plus de quatre jours, voire une semaine maximum, car après il peut s’incruster définitivement dans le papier, sans pouvoir faire quoique ce soit, hormis de le gratter et ainsi d’abîmer votre feuille. Info supplémentaire. Il y a même certains liquide de masquage blancs qui en séchant peut s’incruster et rester définitivement dans le papier et se teinter au fil du temps.
– Deuxièmement, il faut avoir fait plusieurs essais préalable pour voir si votre liquide de masquage peut s’apposer sur des parties déjà peinte. Car selon le type de papier et la marque de couleur utilisée ainsi que la marque du liquide de masquage, vous pouvez éventuellement abîmer votre aquarelle en retirant le drawing gum en soustrayant de la couleur, voir l’arracher et ce même du papier.
– Troisièmement, beaucoup utilise leurs doigts ou simplement une gomme normale pour retirer le liquide de masquage. Or, c’est déconseillé car en extrayant le Drawing  gum vous allez provoquer un arrachage dans votre papier. Je conseille à ceux qui utilisent beaucoup le liquide de masquage d’utiliser ce qu’on appelle une gomme crêpes spécialement étudiées pour retirer le Drawing gum
dernièrement, vous pouvez utiliser les Drawing  gum tout droit sortie de votre récipient mais il est plus conseillé de les mélanger avec 50 % d’eau avant de l’appliquer.

Dans le papier

-Le grammage
Le grammage du papier se mesure au mètre carré. C’est ainsi que si vous voyez « papier de 80 g », c’est 80 g au mètre carré… Et ainsi de suite. Il n’y a pas franchement de type de papier pour l’aquarelle. Je veux dire par-là que vous pouvez prendre du papier machine 60 ou 80 g. pour faire des croquis rapides et aquarellés. Mais il est vrai aussi que votre papier risque de gondoler très vite, vous empêchant ainsi de travailler convenablement votre aquarelle. Il est généralement conseillé de travailler plutôt avec un papier  de minimum de 180 g et plus sérieusement 300 g si vous désirez travailler dans le mouillé. Le poids du papier peut aller jusqu’à 900 g, mais là c’est quasiment du carton.

-Le grain
Il y a quatre types de grains, de papier d’aquarelle
Le premier qui est le plus connu et le grain fin connu sous le nom anglais de« CP Not » ou cold pressed. Il est utilisé avant tout pour quasiment tout type d’aquarelle. Je ne le conseille toutefois pas pour faire ce qu’on appelle de la botanique et éventuellement de la bédé ou de l’illustration. Cela dépend aussi de la marque…

Le grain torchon ou aussi « rough » possède une texture assez rugueuse un peu comme du papier de verre. Il est avant tout conseiller dès qu’on essaye de faire quelque chose d’impressionnisme ou d’expressionnisme ou juste pour créer un sentiment de flou au niveau du visionnage de votre œuvre. Attention, ce type de papier est réservé à des personnes qui  y sont habitué, je ne le conseille pas à des apprentis aquarellistes.

Le grain torchon nuageux est très différent du grain torchon normal. Il n’y a pas ce côté papier de verre mais c’est un papier qui fait de grosses volutes et qui offre un maximum de possibilités aux gens désirant de quitter le petit parc du grain fin. La beauté de ce papier résulte avant tout dans la délicatesse des tons qu’il peut exposer. Il est plus ou moins facile d’en trouver et il est communément fabriqué en 275 g… Pourquoi 275 g? je n’en sais rien! Malgré tout dans certaines papeteries artisanales, vous pouvez le trouver dans un grammage supérieur.

Le grain satiné  ou « HP » ( Hot pressed) est un papier qui est avant tout destiné à la botanique, à la bande dessinée et au illustrateurs. Je peux éventuellement aussi le conseiller pour les architectes, qui pourront largement travailler leur pointe fine sur ce type de papier. Par contre, je ne le conseille pas au débutant car il met beaucoup plus de temps à sécher.

Je vous invite à regarder cette vidéo ci-dessous pour bien voir toute la différence dans les grains et les grammage.

Sur le papier

« Mouillez »
Quand j’utilise ce terme, il peut faire sourire et même rire parfois les pauvres élèves qui travaillent leur aquarelle. En fait quand j’utilise ce terme, c’est pour dire qu’il faut à tout prix humidifier la feuille ou le pinceau ou les deux pour que le travail se fasse le plus facilement. Enfin avec mon esprit iconoclaste, je dis souvent que « tant que c’est mouillé il faut en profiter »…☺️

-Lavis
Le lavis est une technique qu’on utilise en prenant beaucoup de pigments et d’eau, ce qu’on appelle généralement « charger son pinceau » pour faire couler ses pigments et son eau sur la feuille, généralement pour en faire des aplats ou des dégradés. Attention, il ne faut pas confondre lavis et glacis.

-Glacis
Le glacis ressemble fortement au lavis, sauf que dans le glacis, nous prenons une toute petite dose de pigment avec beaucoup d’eau pour superposer la teinte sur une autre couleur elle déjà sèche. En superposant un glacis l’un après l’autre, on peut arriver à une transparence quasiment absolue et faire des aquarelles aux rendus totalement doux. On peut aussi travailler cette technique pour des sujets hyper réaliste.

-Tremper
Tremper sa feuille ne veut pas dire mouiller la feuille, mais bel et bien de prendre sa feuille et de la plonger dans un bac à eau pour quel s’imbibe d’un maximum de liquide. Après, nous pouvons ainsi travailler dans ce qu’on appelle « mouillé dans le mouillé »

Travailler dans le mouillé
Vous entendrez souvent dans le monde aquarellistique cette expression, qui veut dire travailler sur une feuille particulièrement trempé, voir inondé d’eau. Cette technique qui est difficile est souvent la plus prisée des fans de l’aquarelle.
Vous avez une petite variante qui est « sec sur mouillée » ce qui veut dire : tremper sa feuille et jouer avec ses pigments, sans le moindre liquide pour créer des effets…

-Travailler dans le sec
Comme le titre l’indique, cette méthode utilise le papier sec et seul le pinceau est gorgée d’eau… cette méthode est avant tout utilisé par 80 à 90 % des aquarellistes

– Repentis, faire un repentis etc
Retirer de la couleur, avec un pinceau ou avec un chiffon ou une éponge ou du papier absorbant. Souvent, je dis: « prenez votre 916 », ce qui correspond au Raphaël 916 ou éventuellement à votre Tintoretto 955, qui permet facilement de retirer de la couleur. Ces pinceaux, sont souvent plats.

– Ouvrir les blancs
On confond souvent repentit et ouvrir les blancs. Certes, ça peut y ressembler, vu que on retire de la couleur mais là c’est pour que le blanc apparaisse définitivement. Mais chez certains aquarellistes « ouvrir les blancs » c’est aussi monter le contraste autour d’une lumière, pour que le plus blanc apparaisse.
Bref, regardez l’âge de l’aquarelliste pour comprendre la bonne version😅

Pinceau

La « capote »
Petit bout de plastique qui sert à protéger les poils et la pointe du pinceau. Plus communément, appelé « protection », dans le milieu aquarellistique, on dit simplement « capote ».

Le « cul du pinceau » 
Cette expression, un tout petit peu trivial, veux simplement dire d’utiliser l’autre bout du pinceau, dans ce cas là, le bout du manche, souvent en bois ou en plastique. L’aquarelliste s’en sert pour marquer le papier, le gratter, voir même dessiner dans un jus mouillé(par exemple, beaucoup n’utilise pour faire des arbres et  des branches dans le lointain)

– Camel Toe
Je le reconnais, chers lecteurs, que cette expression, un tantinet vulgaire, vient totalement de moi. Je ne savais pas comment appeler ce défaut inhérent à 99,99 % des pinceaux en synthétique et, c’est en regardant un reportage à la télé, que j’ai appris cette expression-dont je vous laisse le soin de regarder sur Internet ce qu’elle veut dire exactement-mais qui pour moi correspond totalement à cette écartement de poils du pinceau, et qui reste pour le plus grand déplaisir de l’artiste. Je vous offre quelques images ci-dessous pour que vous compreniez ce que je peux endurer.
Si, vous trouvez une autre expression, je suis preneur.

Expression d’aquarelliste

– « Faire tourner »
Cette expression, que vous entendrez souvent dans la bouche d’un aquarelliste, d’un professeur d’aquarelle, ou même d’un professeur d’art plastique, signifie: « donner du volume », souvent par contraste, quelque soit le type de contraste. En gros, que la représentation en 2D devienne, en 3D.

-« Passer une teinte »
Cette expression qui me vient de mon maître d’aquarelle, et que j’ai souvent entendu, signifie de passer un glacis d’une seule et même couleur. Ça peut être aussi un lavis.

– « Faire un crobart »
J’avoue, que je ne sais pas d’où vient exactement l’expression, toutefois, je vais essayer de vous en donner la provenance… Autrefois une grande marque de papier avait nommé un bloc pour faire des esquisses « Crob’art », et naturellement aux Beaux-Arts et dans le langage artistique, le mot « Crobart » est resté pour dire tout simplement faites une esquisse.

-« faire un rough » ou une maquette
Le mot « Rough » en anglais veut dire maquette. Donc il est souvent employé dans le monde des graphistes et de la bande dessinée pour dire faire une esquisse, ou une ébauche très précise ou plus ou moins précise de ce qu’on veut, peindre ou dessiner. Lorsqu’un professeur vous demande un « rough » (vous entendrez le mot « roff’) pour une aquarelle, c’est simplement pour qu’il puisse voir comment vous placez les objets selon le cadre, le cadrage, et les lignes de force. Mais attention, certains désirent des maquettes beaucoup plus poussée jusqu’à en devenir un dessin quasi définitif…

– Le blanc et le noir (couleurs)
Pour l’apprenti aquarelliste, perdu, dans les centaines de tuto, vidéo, livre, podcast, et j’en passe et des meilleurs, il y en a une situation où il se sentira aussi isolé que Robinson Crusoé sur son île: Je veux parler de l’utilisation des  couleurs noir et blanc dans l’aquarelle.
Il y a très longtemps, j’avais fait un long article de blog qui tout simplement recherchait à quel moment un grand maître d’aquarelle, une mouvance artistique, un groupe aquarellistique a lancé, ce fameux diktat qu’il ne fallait absolument pas mettre ni de noir ni de blanc dans une aquarelle. Dans mon enquête, conjointe, nous n’avons pu trouver le moindre commencement d’un indice qui aurait permis de marquer d’une pierre blanche ce moment si tranché… (je reste bien évidemment, ouvert à tous les historiens de l’aquarelle qui pourraient m’apporter une preuve concrète de ce fait)
Le noir
Bien évidemment, la non-utilisation du noir peut aisément se comprendre, car il n’est pas ouvertement conseillé quelque soit le médium pictural (sauf évidemment le crayon / fusain etc). Sauf, éventuellement, lorsque qu’un artiste plasticien travaille en noir et blanc ou assimilé. Donc effectivement le noir dans l’aquarelle et plutôt mal vu par 99 % des artistes. Mais voilà, un grand maître d’aquarelle du nom de Zorn, l’a inclue dans sa fameuse palette limitée. Alors, verra-t-on un jour le retour ou l’acceptation officielle du noir dans l’aquarelle ? Je ne suis pas devin  !… (perso je le souhaiterais)
Le blanc
Quant au blanc, c’est un peu plus compliqué. Par essence, le blanc en aquarelle et le blanc du papier(quid du papier coloré cher à Turner par exemple). C’est normal vu que l’aquarelle, toujours pas essence, se doit être transparente. Mais si il y a peu d’artistes officiels qui utilisent le noir d’aquarelle, ils sont nettement plus nombreux ceux qui utilisent le blanc pour faire divers mélanges et réaliser le plus souvent des aquarelles hyper réalistes. Ce que reproche, ce que moi j’appelle les « ayatollah de l’aquarelle », c’est que en mettant ce fameux blanc, les couleurs deviennent plus opaques et, bien évidemment, moins pures moins jolies etc. etc. etc.… Je dois reconnaître, que sur cette partie-là, je ne peux que leur donner raison. Mais encore une fois quand on fouille dans la plupart des grands peintres qui ont utilisé l’aquarelle, le blanc est souvent intervenu dans le processus créatif de l’artiste. La question est : « pourquoi se priver de cette couleur qui est plus un outil créatif qu’une couleur en soi ? » Pour ma part j’ai répondu déjà dans de nombreuses vidéos où je suis pour l’utilisation à 100 % du blanc dans l’aquarelle. Toutefois, dans certains cas, par exemple des fleurs, des arbres en fleurs, de la neige, je trouve qu’il est bien mieux d’utiliser le blanc du papier pour rendre un résultat plus étincelant que ce qu’on pourrait avoir en rajoutant du blanc, qu’il soit d’aquarelle, de gouache, d’acrylique, ou simplement d’un pastel…
Encore une fois, les « ayatollahs de l’aquarelle », qui souvent, sont les mêmes dans de multiples concours, peuvent bannir votre travail pour une goutte de blanc, mélangé dans vos couleurs, ou simplement apposer sur votre aquarelle… Encore une fois, c’est un parti pris de leur part, mais personnellement je pense que tout aquarelliste qui juge d’autres aquarelles doivent rester ouvert car il n’y a pas une école de l’aquarelle mais des écoles de l’aquarelle.

-Le « laissé faire »
L’expression, le « laisser faire » est quelque chose que vous entendrez souvent chez les anciens et les Maîtres Aquarellistes. C’est en fait de retirer son pinceau et de laisser travailler l’eau avec ses hasards qui peuvent être heureux ou malheureux. Parfois, par extension, chez certains aquarellistes c’est de s’abandonner sur une feuille mouillée, et comme ci-dessus, laisser faire l’eau pour obtenir un résultat inattendu