Avant l’aquarelle
Ma vision après 35 années d’enseignement de l’aquarelle
Durant mes longues années d’expérience, j’ai vu plusieurs types d’apprentis aquarellistes.
Le premier type est une personne intéressée qui s’implique plus ou moins totalement dans la pratique.
Le deuxième type de personnes sont des gens qui ont les yeux plus gros que le ventre. Par exemple, ils me demandent, alors qu’il ne savent ni utiliser l’aquarelle ni dessiner, de faire des paysages ou des portraits. Ce type de personnes passe par un processus qui fait qu’à la fin ils se retrouvent devant leur feuille vert de rage ou en train de pleurer toutes leurs larmes de leur corps (J’ai eu beaucoup d’élèves qui furent dans ce cas)
Le troisième type de personnes, ce sont des curieux qui tente l’aventure de l’aquarelle, comme si elles allaient faire du yoga ou prendre un cours de salsa. Ce public là peut soit s’accrocher, soit passer par toutes les étapes ou simplement abandonner en cours de route, disant clairement : « l’aquarelle c’est pas mon truc »!.
Le quatrième type de personne ce sont des peintres qui travaillent, soit à l’huile, soit à l’acrylique -plus rarement à la gouache- et qui décident du jour au lendemain d’essayer l’aquarelle. Ce type de personnes peut tout réussir comme tout rater. J’ai eu les deux cas: un élève particulièrement doué en peinture, qui a trouvé sa voix dans l’aquarelle et une autre qui confondait aquarelle et effet de matière, provoquant ainsi un achat compulsif de tubes pour réaliser la moindre de ses aquarelles.
Le dernier type de personnes qui vient me voir dans mes cours a été plus récemment créé grâce à ce que j’appelle les petites et petits blogueurs qu’on peut trouver au fil des réseaux sociaux. Car une fois que le public en a eu marre de faire des fleurs et des feuilles ainsi que des micro illustration, ils ont envie de passer à du plus concret et s’inscrivent dans des clubs qu’ils soient virtuel ou en présentiel d’aquarelle.
Vous vous me demandez souvent, si vous allez y arriver en aquarelle, c’est même souvent la finalité de ces cinq types de profils, et ma réponse est toujours la même: » Tout dépend de votre travail! »… Ainsi j’ai vu des personnes travaillant tous les jours, aller d’un statut de totale débutante à professionnelle. Mais j’en ai vu aussi qui en ne travaillant qu’une petite heure par mois, se plaindre de ne pas progresser. Or, comme le dicton le dit bien:« seul, le travail paye! ». Donc si vous vous reconnaissez dans un de ces cinq types de personnes, dites-vous qu’avant tout il faut se relever les manches pour pouvoir progresser et avancer dans cette technique qui est certes simple, mais demande un peu de soi à tous points de vue.
Parlons « matos »
Là aussi je vais reparler de mon expérience personnelle.
Quand j’ai commencé l’aquarelle totalement par hasard, et pour vous dire même, par obligation, c’était dans une académie privée, où un monsieur d’environ 70 ans, retraités des Beaux-Arts de Marseille, donnait des cours d’aquarelle à ceux qui le voulait bien. André Pierre Hardy, c’était le nom de ce Monsieur, avait eu une vie trépidante où il a pu s’entraîner encore et encore à l’aquarelle. Et encore à ce jour, je ne sais pas pourquoi ou plutôt comment il a pu voir dès le début que ce médium allait me suivre, pour ne pas dire me poursuivre jusqu’à maintenant. À cette époque, je voulais juste faire de la bande dessinée ou faire des films ou écrire des scénarios mais en aucun cas, être peintre, artiste peintre et même aquarelliste!
Donc, comme vous pouvez vous en douter, je suis passé par les mêmes étapes que je vous ai décrit un tout petit peu plus haut.
C’est depuis 2007, que je me suis beaucoup plus investi dans ce médium, et encore plus en 2013, après la sortie de mon livre, La Corse en aquarelle, qui coïncide avec l’apparition de mon premier site. Sa particularité était qu’il y avait mes avis sur quelques matos que j’avais pu utiliser.
À cette époque où les vaches étaient plus que maigres, une feuille de Montval correspondait pour moi à un lot d’Arches ou pourquoi pas de Whatman pour vous… Je me souviens même d’avoir gardé des tout petits bouts de feuilles juste pour pouvoir avoir le plaisir de peindre sur du papier dit « d’aquarelle ».
Le temps passant et surtout suite à un conseil d’une louloutte(🫶🏻), j’ai pu tester énormément de produits autour de l’aquarelle. Et pendant toutes ces années j’ai fait le même constat : bien sûr que le savoir est plus important que le matos, mais quand on a du très bon matériel, c’est fou comme on peut progresser et travailler 1000 fois mieux.
Récemment et j’ai eu des élèves qui sont venus en cours présentiel et avec les quelques matériel d’art graphiques que je leur avais conseillé, ce fut extraordinaire les bons en avant qu’ils ont pu faire.
Alors le professeur que je suis est malgré tout dégoûté. Oui quand on a une bourse plus grosse et donc quand on a du coup le matériel qu’il faut et bien oui on peut progresser encore plus qu’une personne n’ayant que quelques petits matériels de débutant!. Malgré tout, je ne dirai jamais, comme j’ai pu voir parfois où l’avoir entendu dire, « ..achetez, des gros blocs d’Arches, acheter ce pinceau en super poil de machin truc avec ses aquarelles qui coûtent la peau des fesses!… » j’en ai entendu des vertes et des pas mûres sur le sujet « matos » par tous ceux qui ont commencé l’aquarelle et je comprends aussi la frustration et la déception des personnes abandonnant en cours de route et ayant dépensé une fortune pour faire quelques taches sur un papier 100 % coton valant l’équivalent d’un bon gâteau à la boulangerie.
C’est pour ça aussi que j’ai créé ce site de test pour vous donner mes avis, afin que vous ne perdez pas trop d’argent, et c’est aussi pour ça que je vous offre ci-dessous, mes vidéos parlant un tout petit peu du matériel d’aquarelle et ce qu’il faut en savoir mais aussi ce qu’il faut avoir. Bon visionnage à vous.