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Da Vinci Artissimo 428 : le must !
Mes bien chers Frères et Soeurs d’aquarelle, je me confesse ! Pire je me repens ! Mea culpa, mea vraiment culpa! Oui, je me repens totalement et humblement devant vous !…
Depuis toujours, je n’ai jamais apprécié les pinceaux dit : « Lavis »… Vous savez bien, ces pinceaux avec de grosses touffes de poils sur du bois clair, montés sur plume, cernés de métal…
Pourquoi ? Trop gros pour moi, trop d’eau, trop de matière récupérée et j’en passe…et surtout un manque de finesse…
C’est bien pour les lavis, et les grands formats, mais au-delà de çà…Prrrt
J’ai toujours préféré les martres, même en taille 10 qu’à ces pinceaux…
Bien sur, beaucoup d’aquarellistes travaillent avec les « lavis » et fignolent avec des martres hyper-fins. Ca m’arrive de le faire aussi… parfois…rarement… très rarement!
Et jusqu’à présent je ne pensais vraiment pas utiliser couramment un pinceau lavis…
C’était sans compter sur Da Vinci ! Ils ont fait ce que je rêvais d’avoir : un pinceau Lavis en…poil de martre !
Je reçois donc « ça » de la marque allemande pour mes tests et je me dis tout de suite : « ho nooooon ! va falloir tester ça !… »
Un petit coup de trempage dans l’eau, un peu d’Old Holland, une montval qui trainait…et là !…. là!….làààààààààààà !!!!! Souvenez-vous de l’orgasme simulé de Meg Ryan dans « Harry rencontre Sally ».. j’eus le même et non simulé! Le pinceau se charge bien, il prend ce qu’il faut de couleur et surtout la pointe ! Oh my god !!! La pointe de l’Artissimo en taille 2 est digne de…..de… ben j’ai pas de point de comparaison !!!… c’est ma-gi-que ! A la fin, je prenais plus mes extra-fins pour les infinis petits détails, j’y allais sans problème avec l’Artissimo !
Je ne vous parle même pas de la qualité (Allemande) de fabrication et l’équilibrage tellement que c’est lassant…
Alors pendant un mois je lui ai fait subir tous les chocs ( raisonnables ) d’un pinceau… il eut même des « accidents » totalement involontaires…
Lui, absolument parfait, victorieux, avec sa pointe toujours aussi pointue, dressée et fier !
Agaçant le « bestiaux « !
« points négatifs »
Les seuls points négatifs sont : le manque de capote ( ça je pardonne pas cher Da Vinci ) pour le transport et autres…
Et puis… il faut le dire : le prix !
Et là, l’aquarelliste du pauvre que je défend à eu beaucoup de mal… Comment justifier plus de 40 € pour un pinceau taille 2 ???
J’avoue, je ne peux pas… ou presque, car j’ai fait un petit calcul : Un pinceau lavis taille 2 tourne entre 9 et 15 €, un martre hyper-fin (style 8408) tourne vers les 15€… déjà 30€, vous rajoutez du poil de martre en plus…ça vaut bien les 40 €…
Oui c’est capillotracté, mais bon je fais ce que je peux !
Bref, au lieu d’acheter 3 ou 5 pinceaux, vous avez tout dans lui !…
Alors oui mes Frères et Soeurs d’aquarelle, un pinceau a vaincu mes préjugés ! J’ai repris goût aux pinceaux lavis…enfin, à ce pinceau lavis…
Et si il ne faut en avoir qu’un, c’est bien celui-là ! Car je l’aime ! Et franchement, essayez-le !
Quoique… j’ai pas essayé les autres tailles des Artissimo 428… dites Monsieur Da Vinci, vous pourriez pas m’envoyer…hein?…quoi?…. quoi « raouste schnell » ? bon ben tant pis !….
©Manù
Ah ! Un dernier mot : j’ai pas été payé par Da Vinci pour écrire cet article, si je l’ai fait c’est vraiment parce qu’il m’a troué les c** ce saligaud d’pinceau !… voilà qui est dit 😉
L’employé du mois
Depuis plus de 3O ans, c’est à dire le premier jour où j’ai touché de l’aquarelle, je vivais dans un monde heureux, oui, heu-reux ! j’achetais mes produits selon mes modestes moyens, je me basais sur les conseils de mon maître, de mes copains de beaux-arts ou même du sacro-saint vendeur… J’essayais toujours d’investir pour ne pas à racheter après… et j’ai appris à faire de l’aquarelle avec rien; technique que j’ai apprises à mes élèves sans trop le sous, au fil des ans…
Et tout ça me suffisait bien, j’étais heureux dans ma bulle auto-créée…
Et puis un jour il y a eu internet…
Dans pas mal de blogs d’aquarellistes de tous pays ils parlaient parfois de matos…
Intrigué j’étais, mais je ne pouvais pas pour autant fracasser mon petit cochon, ou bien les produits étaient introuvables ici-bas… Malgré tout, je me mis à découvrir au fil des soldes et promotions, des marques que je n’aurais jamais acheté auparavant…
Conquis souvent, déçu parfois, je gardais toutefois constamment ma petite bulle confortable que j’aimais bien…
J’ai fait mes livres et mon site avec ce cocon, mais en bon communicant, j’avais laissé une petite place par rapport à mes impressions sur les produits que j’avais testé au cour des années…
Cette petite rubrique est devenu le nerf du site, je recevais MP et mail me demandant plus d’infos sur tel ou tel produit et ma seule réponse était : « je ne sais pas, j’ai pas testé, et j’ai pas les moyens de le faire…«
Et un jour une gentille dame m’a répondu du tac au tac : » adresse-toi aux marques« … c’est ce que j’ai fait sans franchement y croire…
J’ai donc reçu peu au départ et puis les marques se sont enchainés, pour arriver en fin de compte à des références inconnus en France…
C’est là que j’ai appris ce que pouvait être l’aquarelle…
Un prof nous avait sorti : « il n’y a pas de bons ou mauvais produits il y a juste de bons ou mauvais peintres… » Certes… mais bon sang, ça aide bien quand on a de bons produits !
D’un petit aquarelliste inconnu, me voila devenu un bon « commercial »…
Ma rubrique « Test » va devenir au fil du temps plus importante et plus international, en n’ayant qu’un but : que l’aquarelliste n’ait pas de bulle et puisse progresser au lieu d’attendre 30 ans pour le faire… ou juste dépenser avec plaisir…
Cela m’amène à ce constat de bon « employé du mois »: je pense qu’un magasin ou un distributeur d’art, doit absolument faire tester ou plutôt « goûter » ses produits lors d’un festival consacré. Ils gagneraient plus de part de marché et de retombés qu’en attendant le chaland au fin fond d’un rayonnage ou que le Manù fasse un article sur un de leurs produits…
Je profite de ce billet pour passer aussi un message.
Hormis « Clairefontaine » qui fut la première à me répondre positivement, les marques Française boudent mes tests, ou peut-être ne croit pas dans la communication…
Plusieurs fois contactée sans avoir la dignité d’écrire au moins une réponse négative, j’ai acheté un temps leurs produits à tester…
Qu’ils lisent bien les prochaines lignes :
A partir d’aujourd’hui je ne le ferais plus !…
Quant à vous chers lecteurs, ne me parlez pas de patriotisme et de « made in France », car ou on est fier de ses produits et on communique dessus à fond la caisse ou sinon on laisse la place aux autres marques qui font elles, le job de bout en bout !
Personnellement, en tant que Français responsable d’un site francophone, je trouve dommage cet état de fait…
Pour bien enfoncer le clou je remercie encore les marques : #Clairefontaine, #Daler-Rowney, #Hahnemühle, #Golden, #Winsor & Newton, #Blockx, #Da Vinci, #Schmincke, #Saint Cuthberts Mill, #M.Graham, #Turner ainsi que les magasins #Aquarelle & Pinceaux, #Arteis, et #Géant des beaux-arts.
Je retourne à mes tests, en espérant que ma soif de curiosité ne soit jamais épuisée…
Quant à ma bulle, elle n’est pas prête de se refaire !
Manù
Ps: n’oubliez-pas le top matos…
« Je suis fou du nuancier d’Hahnemühle !»
Alors tout de suite, je précise que je n’ai pas été payé par Hahnemühle pour écrire ce billet (mais ils connaissent mon adresse si ils veulent m’envoyer quelque chose… ) 😉 .
Maintenant je vous raconte mon anecdote.
Un matin, la tête dans le cul, je lis un twitte venant d’Hahnemühle. On gagnait du papier photo si on re-twitté… Par sympathie, j’ai appuyé sur le bouton magique… Ils m’ont envoyé, après quelque temps ledit papier avec, en cadeau, un mini nuancier de papier photo… Et là, l’illumination ! Ont ils la même chose pour nous les aquarellistes ? Petite discussion via twitter, avec un(e) Community manager, et j’apprends que ce type de nuancier existe, mais c’est réservé aux pros… J’ai fait mes yeux de « chat potté », et on me dit « ok ! on vous en envoi un ! ».
Après un petit raté, je reçois enfin la « bête », un énorme nuancier avec toutes les références d’Hahnemühle… Et là j’étais comme un gamin à Noël ouvrant ses cadeaux qu’il désirait tant ! Oui j’aime le papier ! Il y en a certain qui me font presque autant d’effets qu’une peau sensuelle et fine d’une femme!…(..et là je vous vois vous imaginant des relations inappropriés avec du 300 gr torchon…NON ! NON ! Bande de petits coquins!..). Chaque papier est différent, et certain offre un toucher tel, qu’on a presque pas envie d’y mettre la moindre touche de couleur… OUI je suis un fou du papier !
Alors imaginez moi devant ce nuancier qui contient : papier d’aquarelle, papier dessin, papier pour acrylique… Je touchais, je sous-pesais, je scrutais au compte-fil, je caressais, je m’imaginais tout ce qu’on pouvait faire avec…
Ce nuancier est un outil que tout artiste pro et prof d’art devrait obligatoirement posséder ! Les artistes pros pour découvrir certain type de papier qui, hélas, n’est pas souvent proposé en magasin, et qui pourrait éventuellement convenir à leurs techniques / univers; pour les profs, apprendre aux élèves les différents papiers et leurs usages.
Je ne sais pas si d’autres marques proposent ce même type de nuancier mais ils devraient tous s’y mettre ( si c’est le cas, me contacter et je MAJ cet article ) !
Hélas, mille fois hélas, Hahnemühle réserve ce nuancier à quelques uns privilégiés, et du coup je suis loin de mon credo : « l’aquarelle pour tous », et j’en suis désolé. Toutefois j’espère qu’à la suite de cet article, Hahnemühle proposera ce nuancier pour tous…
Après l’avoir dévoré, deux critiques négatives surgissaient :
1- Pourquoi certain papier qui sont sur le nuancier est introuvable, non pas qu’en France mais même sur le net??! Pourquoi Hahnemühle ne propose pas à la vente leurs produits en direct ???
2- l’effet « Cadbury » : pourquoi ne sont ils pas un peu plus grand? Je vous avoue que même si je suis adepte des miniatures, là…bof ! bof ! … Un nuancier en A5 serait parfait… le rêve : un A4…mais je rêve trop 😉
En conclusion, je dirais que j’ai été comme un marin découvrant l’île mystérieuse, sans pouvoir pour autant retrouver le chemin qui m’a amené à elle pour l’offrir à tout le monde. Mais j’ai une piste : utilisez twitter ou le formulaire de contact d’Hahnemühle.. qui sait???…
La France est-elle la Corse du Monde de l’aquarelle ?
Mon titre doit en surprendre plus d’un ! Alors je m’explique…
Quand je vivais en Corse, début année 80, j’étais un ado assoiffé de nouveautés. Je me fracassais les oreilles pour entendre entre un mur de parasitage Europe 1 et son ancêtre du Top 50, car j’étais las des 3 radios qu’on entendait uniquement (RMC, France Inter, France musique) et de leurs playlists. Je rêvais aussi d’un concert de Balavoine ou de Dire Straits à Ajaccio… Et je parle pas de Mac Do ou de Burger King.. qui n’existent toujours pas en Corse !
Bref à cette époque je voyais plein de pubs nationales qui ne me concernaient pas avec un maximum d’envies d’un consommateur lambda…
Hélas je vie à présent sur « le continent ». J’ai certes accès à tout ce que je voulais antan.. sauf que Balavoine est mort et Dire Straits dissolu !…
Malgré tout je ressens de nouveau encore cette solitude à cause de l’aquarelle…
Et le pire, c’est que c’est moi qui vous en fait la pub…
Comme vous le savez, je suis parti à découvrir et tester tout le matériel qu’on peut utiliser en Aquarelle. Chercher, tester, comparer sans cesse et revenir dessus tout le temps, pour obtenir le meilleur mais aussi pour vous en faire part et vous le faire découvrir.
Pour cette démarche, j’ai commencé avec mes propres deniers, et puis de plus en plus, grandes marques et distributeurs m’ont aidé… je les en remercie vivement…
Dans un monde globalisé par le net, on trouve donc de tout.. à condition de parler anglais!
Bon OK, pourquoi pas?
Mais là où je ne suis plus d’accord, c’est quand des marques ou distributeurs considèrent la France des aquarellistes comme un sous marché…
Oui, vous ne me comprenez pas, prenons un exemple.
Parlons de « Dieu » alias Old Holland !
Je ne cesse de vous en parler depuis que je l’ai découverte ! Une merveille ! Et de nombreux aquarellistes réputés ou non qui y ont gouté en veulent plusssssss : « Manù tu as une adresse pour compléter ma boite? »… Me voilà « dealer de couleurs » 😉
Mais pourquoi me demande-t-il une adresse ? Tout simplement parce qu’aucun site web Français ne vends la Old Holland à l’unité ! Et pour remplir sa boite avec notre nuancier de couleurs, on doit aller en Angleterre, Espagne ou Suisse…
Le syndrome « Corse année 80 » me revient alors aussitôt en pleine figure.
Il existe bien une liste de revendeurs consultable sur colourstock . Mais hormis une trentaine de villages Français et 3 grandes villes, il y a rien pour l’Ajaccien…ou le Lillois. Et on essaye du coup de commander sur un site étranger alors qu’on y comprends rien!
Mais ce n’est pas le pire, car si un site Français vends (vendait) une boite d’Old Holland en godets, pour la compléter on lui propose d’autres marques…
Bref, c’est comme proposer pour une nuit de rêve Alice Sapritch à la place de Scarlett… ><«
Alors, est-ce que les aquarellistes Français sont ils tellement nuls qu’ils ne méritent même pas le meilleur pour eux ?
Est ce que seulement Sennelier, Winsor & Newton, schmincke ont droit de citer dans notre pays quart-mondiste qui serait la France ?
La France ne serait-elle plus le pays de l’art et des artistes ?
Qu’on me comprenne bien, je ne suis pas payé par Old Holland (ils savent même pas que j’existe ) et que cet article ne concerne pas que cette marque, je pourrais citer d’autres produits (les coffrets 5ml de QoR, certains papiers Hahnemuhle / Clairefontaine, la boite aquafine de Daler etc ).
Je parle avant tout de l’existence d’un distributeur internet spécialisé en aquarelle avec tous les produits et références qui existent, même si eux même doivent passer par la maison mère, pour réaliser la commande d’un aquarelliste Ajaccien…ou Lillois !
Mais pour l’instant j’ai l’impression que la France est la Corse des années 80 niveau du marché mondial pour l’aquarelle…
Les marques m’envoient des produits à tester, je continuerais à le faire, et si dans le lot je rencontre une merveille, je la défendrais bec et ongle. Et si Masmoulin, Alain Marc, ou l’Art de l’aquarelle ou je ne sais qui ou quoi n’en parle pas, je m’en fous, je continuerais quand même, aux distributeurs à avoir la même passion de notre Art.
Merci à Yannick pour certaines infos
Le foutage de gueule
Je râle rarement – oui c’est une blague ! – mais là j’ai de quoi !
Je vous raconte : Dans ma démarche autant personnelle que pour vous mes chers lecteurs, de tester et pourquoi pas de trouver la meilleure aquarelle du monde, j’ai commandé chez Jackson art un nuancier Daniel Smith… Ben oui, vu qu’ils répondent aux abonnés absents eux aussi, j’ai dû sortir le chéquier…
Il y a deux style de nuancier, un à 10 et un autre à 25 €…
Bon 238 pastilles à tester contre 66, j’ai vite choisi! Le prix d’un tube de Daniel Smith allant de 8 à 25 €, 66 « dots » suffiront bien!
Une semaine après je reçois bien emballé dans du carton, sous pochette plastique, une feuille d’aquarelle imprimée avec ces « dots », c’est à dire, des petits extraits de tubes séchés qu’il suffit de mouiller pour tester l’aquarelle…
Comment tester cette bête là !?
D’abord 2 brocs d’eau. Un pour nettoyer, et un d’eau claire pour les utiliser.
Ensuite quel papier? Et là, l’idée : utiliser le papier qui me sert d’habitude pour mon nuancier qui est dans mes boites : un arches de 160 gr qui me restait dans un fond de carton à dessin…
Tel un cuisinier ayant pour la premier fois un Petrus 1933 dans ses mains, me voilà entrain de tester ces « dots » …
Si vous me suivez, vous savez que la marque Golden avec ses QoR offre gratuitement à tester de la même façon leurs aquarelles, et sont généreux dans leurs « dots », par contre pour Daniel Smith il te le font payer (cher) pour avoir droit à des « restes » vite utilisé, sans aucune latitude d’essais supplémentaires…
Bref, en un coup de pinceau sur les 66 « dots », ce fut vite réglé, un peu comme un plat de nouvelle cuisine avec un petit pois et de la sauce dessus au milieu d’une grande assiette…
Oui j’ai acheté, oui j’ai testé, oui je vous en parlerais… Mais merde quoi !!!
Alors pourquoi je vous fais un article ? Pour vous parler du foutage de gueule que sont aussi les « luminescent colors » à tester. Soit sur 18 « dots » 11 seulement ont donné un résultat concret et donc coloré (hem ! hem !) sur mon papier…
En gros c’est comme si on vous mettait x styles de blanc sur du papier et on vous dit : testez les !.. Ridicule hein ? Mais le plus ridicule c’est celui qui paye pour cela , donc votre serviteur…
Alors honte à Daniel Smith et leur « dot hand painted chart » et ne faites pas comme moi, gardez vos 10/25 € (ou envoyez les moi) !… Ce sera plus utile qu’à cette marque qui prend leur éventuels clients pour des blaireaux !
Bon, je vous connais vous derrière l’écran, vous vous demandez si elles valent le coût ?…
Suivez Aquazine #5 ou ce blog et vous le saurez !…
Aquarelle à distance : les sites de VPC
Si vous n’habitez pas une grande ville ( et encore !… ) et que vous cherchez des magasins & articles spécifiques à l’aquarelle, vous faites comme moi, vous vous dirigez sur les sites internet.
Dans mon site, mesaquarelles.com, j’ai une rubrique « test » où plusieurs sites Français – ou pas- on été testé.
Depuis quelques temps, j’ai un cumul de cartons d’envois qui s’agglutinent, preuve que j’ai continué à tester ces sites…
Comment je les teste ?
Je me base sur :
- – l’ergonomie du site
- – la diversité des produits
- – les frais d’envois
- – le traitement de la commande
- – la livraison
Voici ce que j’ai pu relever sur plusieurs sites : boesner / geant beaux-arts / aquarelle & pinceaux / jackson art supplies / cultura
L’ergonomie du site
A part Aquarelle & pinceaux qui est spécialisé dans l’aquarelle et donc, du coup, son ergonomie est facile (à part les bandeaux de promos trooop long en diffusion et trop immenses), tous les autres sont multi-arts.
Cultura et Boesner sont soit bordélique soit indifférent puisqu’ils n’ont même pas un véritable onglet direct « aquarelle », contrairement à Géant BA et Jackson art. Hélas, pour ce dernier, il est en anglais, il n’y a même pas une version française… a moins de passer par Amazon!
La diversité des produits
C’est très compliqué ! Beaucoup de sites ont plus ou moins les mêmes produits de base, mais certains se différencient.
Cultura a la base, donc faut pas aller chercher dans le haut et très haut de gamme ou spécifique.
Boesner ne va pas très loin coté couleurs, se rattrape peu sur les pinceaux mais a un petit plus côté papier.
Aquarelle & pinceaux est quasi spécialisé; même si il lui manque quelques références côté couleurs bien qu’ils fassent des efforts.. Il reste toutefois » champion » côté pinceaux.
Géant BA propose de vraies alternatives côté couleurs et se rapproche de Jackson art avec sa large panoplie couleurs/ pinceaux/ papiers
A noter que tous ces magasins proposent leur propre gamme interne hormis Aquarelle & pinceaux.
Les frais d’envois
Si tous font plus ou moins des promos , et certain à grand renfort de pubs pop-up, newsletters, twittes et j’en passe, particulièrement casse-couille, elles sont souvent gâchées par les frais d’envois.
Cultura est le moins cher puisque les frais sont de 0€ si retrait en magasin, à 5,99€. Ils sont offert à partir de 59€.
Pour Aquarelle & pinceaux c’est à partir de 6€. Ils sont offert à partir de 70€.
Boesner, Geant BA, Jackson art sont variables (en moyenne 5€ à 10 €) et sont souvent offert à partir de 99€.
Parfois ils proposent les frais d’envois gratuit lors de promotions…
Bref calculez bien entre ce que vous gagnez en promo et vos frais d’envois
Le traitement de la commande
Vous avez payé, que se passe-t-il après ?
La réactivité est bonne pour Cultura et Boesner., comptez 48 h pour votre traitement
Elle est moindre pour Jackson art (48 à 72 h) mais dès qu’il y a un soucis ils vous contactent directement et sont totalement à votre écoute et disponible pour une solution amiable.
Celle de Géant BA est catastrophique ! Comptez 4 à 10 jours pour le traitement de votre commande, et si il y a le moindre soucis de disponibilité on vous rembourse avec un petit mot désinvolte du style : « veuillez le commander plus tard… » Quand au contact SAV… J’attends toujours une réponse!
Et Aquarelle & pinceaux ? Ils ont le plus rapide des traitements. Il fut une fois en moins de 6 h et le plus en 24 h. Je parle pas de la disponibilité de leurs commerciaux…toujours à votre écoute!
la livraison
Je parle pas de Cultura puisque livré en magasin. Désolé.
Par contre il y a quatre écoles
– Celle de Boesner livré dans des cartons solides, protégé et emballé comme l’or de fort knox. Rien a redire à part la difficulté de l’ouvrir! Comptez 2 à 3 jours pour le recevoir
– Celle de Jackson art qui vous met ça dans une enveloppe à bulle, sans la moindre signature à la livraison et comptez entre une semaine et 12 jours pour être livré
– Celle de Géant BA… Alors là je crois que j’ai tout eu ! Paquets pas adaptés et/ou pas solides, Garniture en papier kraft froissé, Expédition par transporteur en 2 ou 3 ou 5 jours avec un suivi de livraison existant ( ou pas ) par internet. Quant au transporteur (qu’ils devraient changer à mon avis), durant mes 3 dernières livraisons j’ai eu droit à:
– Un livreur agacé et légèrement malpoli car j’allais pas assez vite pour lui (bon pourquoi pas après tout …mais bon, je suis pas Usain Bolt hein !…)
– Un paquet déposé dans ma boite sans signature alors que c’est obligatoire
– Un paquet ouvert, forcé et déchiré…
A noter qu’ils ont fait un paquet de 25 X 20 X 10 cm pour l’envoi de 6 godets d’aquarelle… écologie?
– Celle d’Aquarelle & pinceaux qui vous met ça dans un paquet normal mais remplit de chips de mousse ou pire de copeaux de papier (ma voiture en a toujours après une ouverture de paquet frénétique!) le tout ré-emballé dans du papier bulle. Mais la livraison – en colis relais avec suivi et annonce par mail lorsque le paquet est à disposition – se fait entre 24 et 48 h.
Voilà mes constatations & aventures avec ces divers sites…
Vous vous ferez votre propre opinion…
Ndla : Aucun de ces sites m’ont payé pour écrire cet article.
Pourquoi y-a-t-il du vert émeraude dans une boite d’aquarelle?
le vert émeraude…
comme vous le savez peut être, je peste contre ces petites boites qui vous collent du vert émeraude partout…
Mais au fait, pourquoi y a t il du vert émeraude ?
Officiellement et logiquement, un bon prof doit prendre ses élèves et les former à la théorie des couleurs, c’est a dire, en gros, savoir les mélanger et même savoir ce que ça va donner AVANT de le faire…
En 20 ans de professorat je n’ai jamais réussi à faire rentrer dès le 1 er cours cette théorie ! les élèves voulant avant tout faire leur petite oeuvres et qu’importe la suite… Par contre, au fil du temps, ce sont les élèves les plus assidus qui demandent d’apprendre la théorie des couleurs… pour l’oublier, le plus souvent, bien vite!
Quelle rapport avec le vert émeraude ?
Les concepteurs des boites sont des « théoriciens de la couleurs » qui n’ont jamais rencontré un élève et qui marchent selon leur propre théorie…
Du coup, dans les boites d’aquarelle premier prix nous trouvons souvent : un ocre jaune ou une terre de sienne, un ocre rouge ou une terre de sienne brulée, un jaune citron, un vermillon, un carmin, un bleu de Prusse, un outremer, une terre d’ombre brulée, un gris de payne et souvent du blanc… et ! et ! un vert émeraude !…
Souvenez vous de vos boites de gouache au collège… il y avait les 5 primaires et après démerdez vous….
En aquarelle c’est plus dur pour les débutant car on a beau faire toute les adjonctions, à la fin on a un vilain gris merdique..
On peut dire que les 5 primaires en aquarelle sont au nombre de 10 à 12…
Le vert émeraude est le vert primaire, celui avec lequel on mélange tout pour avoir la bonne teinte…
Par exemple, un peu d’ocre jaune et du vert émeraude : paf un vert olive détonnant !
du vert émeraude plus du bleu de Prusse et paf ! du turquoise
de l’émeraude avec du jaune et…. on se retrouve avec les verts qu’on voit partout sur les aquarelles des débutant…
Bien sur, tout part d’un bon sentiment ! Oui on peut faire des choses avec du vert émeraude… mais qu’ils pensent un peu à tous ces débutants qui voient le seul godet de vert de la boite et qui vous badigeonne de partout ce même vert sur leur feuille blanche d’aquarelle… et sont ensuite souvent dégoutés…
Oui les profs sont responsables…
Mais quand ces même élèves n’ont pas de prof et apprennent via mes videos ou d’autre sur le net… nous arrivons encore à des verts sous lsd…
Certaines marques d’aquarelles ont compris et mettent un vert printemps au détriment d’autres… mais elles laissent toujours le vert émeraude…
Je pense au plus profond de moi que de laisser ces théoriciens et autres pros du marketing à la conceptions de leur boites premier prix font, par contrecoup, le désamour de l’aquarelle par le grand public qu’ils trouvent du coup trop compliqué, n’arrivant jamais à avoir la bonne couleur…
C’est ce que j’ai constaté avec mes élèves au fil du temps…
Le problème est que j’arriverais jamais à le prouver scientifiquement !
Stick ou feutre Winsor & Newton ? Mon avis
Si vous êtes fan de mon facebook, vous savez qu’Arteïs-Nevers m’a confié 2 boites :
– Une de stick aquarellable
– Une de feutre aquarellable
Au premier essai je fus enthousiaste par les sticks !
Facilité d’utilisation, effet genre aquarelle texturée, mélange facile et dosable….
Ca consomme pas trop de matière, et un coup d’eau c’est le miracle !
La preuve (c’est un A3)
Par contre, pas de repenti… Ou difficilement !
Je teste les feutres, et j’avoue que ça ne marchait pas ou pas terriblement sur les papier que j’utilisais (mixed media daler rowney / aquafine satiné/ carnet de crob’art)…
Toutefois, j’ai eu une idée de l’utilisation possible : pour faire des dédicaces….
J’ai commandé quelques stick et feutres pour compléter et surtout « faire »… vu que W&N n’a même pas dédaigné répondre à mon courrier de demande d’échantillon…
Avec quelques sticks en supplément je me suis bien amusé, surtout en jouant le coté pastel mouillé sur feuille colorée…. avec un peu de gouache blanche, comme vous le voyez…
Après ces essais, je me suis amusé avec les feutres…. En faisant d’abord des nus, puis un essais sur papier bleu…
j’ai senti un truc venir vu que là, le feutre s’aquarellisait parfaitement…
J’ai alors pris une feuille canson de 200gr… Comme modèle un Turner…et voilà ce que j’ai réussi à faire…
Petite touche par petite touche, mélange par mélange, j’ai vu les qualité de ces feutres !
Ca se dilue très bien, le repenti est hyper-facile, et les couleurs sont éclatantes et douces à la fois!
J’étais conquis !
Alors doit-on en acheter ?
3 € en moyenne; c’est raisonnable, mais est-ce que ça dure aussi longtemps que les godets? Est-ce que ça se conserve aussi longtemps dans le temps ? Et puis c’est pas trop pratique ! On n’a pas assez de recul…
J’avoue donc que je ne sais pas, mais il vrai qu’on peut faire beaucoup de choses…
Hélas, les conditionnement boites ne sont pas intéressant du tout ! Il faut acheter pour commencer à arriver à faire VRAIMENT quelque chose…
exemple :
Stick :
la boite de 10 sticks + indigo + cobalt +TDS brulé + vert olive + blanc de titane + gris de payne + orange + sépia/ total = 50 €
Feutre :
la boite de 6 feutres + sépia + terre d’ombre naturelle + TDS brulée = 35€ environ; je pense qu’un vert olive + cobalt ou outremer + orangé serait un plus…
Et malgré tout il vous faudra un peu de patience et de connaissances artistiques pour arriver à un résultat convenable…
La bonne partie : ça sèche très vite !
Je conseille les sticks pour les étudiants d’art tout horizons et les amoureux de « mix médias »…
Les feutres…je les conseille pour tout le monde. Pour les enfants découvrant les plaisir de l’eau et la couleur, les débutants et ceux qui aiment le crayon et non le pinceau…. ou presque
Si ça vous intéresse, je vous ferais un mini tuto…
Isaro la Déesse de l’aquarelle
Aquarelles extra- fines Isaro
Isaro est avant tout un nom : Isabelle Roelofs (Isa-Ro).
Cette arrièrearrière petite fille de peintres, petite fille et fille de fabricant de couleurs à reconstruit l’affaire familiale de A à Z.
Elle invente des couleurs (avec l’aide de grands peintres), produit, fabrique, met en tube, fait sa promo, fait des stages pédagogiques et j’en passe, SEULE !
Cette petite marque Belge artisanale à tout l’air d’une grande, mais elle en a pas que l’air, elle est grande!…
Pourquoi? Parce que cette aquarelle a une âme!
Quand je les ai eu entre les mains, ce qui se remarque tout de suite, c’est l’âme qui s’en dégage. L’étiquette avec son design et son lettrage soigné, la solidité des tubes et surtout la pâte compacte et onctueuse à la fois !
On sent l’amour d’une femme passionnée par son travail. Remarquez que je dis « travail » et non « produit ». Ses couleurs ne sont pas standardisées comme les « grandes » marques…Tout est fait main. D’ailleurs petite anecdote, elle m’a confié : « Comme je les fais à la main, les tubes peuvent faire parfois 8 ou 9 ml au lieu de 7 ml… »
Pour l’instant Isaro ne produit pas de Godets, juste des tubes de 7 et 20 ml (oui 20! vous avez bien lu) mais si vous assurez le succès de cette grande petite marque artisanale, elle y pensera…
Elle se limite a 51 couleurs, mais si vous en avez envie elle peut créer vos propres couleurs ! (NDLA : et pour pas cher !) encore la preuve qu’on peut être déesse et continuer à entendre les artistes que nous sommes…
Bon, ne vous précipitez pas pour autant pour lui demander une couleur X ou Y que vous pourriez composer avec les couleurs déjà en tubes, mais une teinte peut être étonnante ou…oui… enfin, vous verrez avec elle…
Et en dehors de l’âme elle a quoi dans le ventre?
Si vous me suivez, vous savez quelle marque j’appelle « Dieu » à mauvais escient… Si je nomme « Isaro » « Déesse » ce n’est pas pour rien.
Ses teintes sont ultra puissantes, denses et lumineuses. Elles claquent sur n’importe quel papier qu’il soit d’aquarelle ou juste un carnet de croquis.
Mais ce n’est pas de la QoR pour autant, parce que dans cette baffe coloré digne de Mike Tyson, vous avez aussi la douceur d’une caresse de bébé… Ou de Déesse…
Pour comprendre ce que je viens de dire, prenez de la Sennelier, gonflez la avec des « stéroïdes colorés » et vous obtiendrez de l’Isaro.
Elles sont aussi assez crémeuses et rappellera un peu aux amateurs d’aquarelles Belges la « Blockx », qui est son lointain cousin…
L’intérêt de cette marque est qu’elle possède des couleurs que d’autres n’ont pas comme le « Jaune chartreuse » ou le « bleu acier » qui sont très particuliers !…
Pour l’avoir essayé sur divers papiers, j’ai remarqué que soit elle s’incrustait plus dans les fibres (assez rare), soit, au contraire, les repentis se faisaient mieux qu’avec d’autres couleurs (le plus souvent..)… Oui, cette marque artisanale est vraiment incroyable et étonnante!
Alors je vous vois venir avec vos petits sabots me dire : « si cette marque artisanale Belge est comme leurs chocolats, ça doit douiller grave niveau porte-monnaie!!!… »
Et bien non ! le premier prix est à….3,95€ ! oui ! oui ! vous avez bien lu… le plus cher est à 7,40 (7ml). Ce qui est très raisonnable vis à vis de la qualité et du conditionnement par rapport à d’autres…
Côté solidité des couleurs elle a obtenu un 8, pour certaines couleurs, sur « l’échelle de laine bleue » qui en comporte…8 ! Les autres ont obtenus juste un petit 7…
Alors je vous vois piaffer d’impatience : « Manù! Manù! dis-nous ce que tu en penses !?… »
C’est très simple : j’en suis tombé amoureux !
Et je pense que si un jour vous y goûtez, vous en tomberez amoureux aussi…
Pourquoi ? Je vous avais parlé du côté magique de « dieu »… avec elle c’est comme un « coup de foudre ». Mais si, vous savez bien ! Vous vous croisez, et boum, vous ne savez pas pourquoi tout est facile, simple et …magique, tout en étant passionné pour l’autre.
Vous pensez que je suis timbré ? Yannick l’autre testeur a eu le même coup de foudre… Pour la première fois nous lui avons mis un double « coup de coeur » …
« Il y a bien un côté négatif ? »
Le point négatif, c’est le manque de certaines couleurs, mais Isabelle Roelofs met un point d’honneur en allant vers l’artiste qui mélange ses couleurs lui-même…
Il y a un autre point, qui est très minime, mais des boites de conditionnement adaptées au tubes 7ML ne serait pas mal ! Mais Isabelle ne peut pas tout faire !
Alors vous vous dites « Merci Manù de nous avoir bien alléché, mais comme d’habitude, nous on a rien… » Et bien non ! Isaro vous offre gratuitement un petit testeur. Ce testeur spécialement fait pour vous contient les couleurs suivantes : bleu acier, jaune chartreuse, rouge scarlett , bleu de prusse (jaune chartreuse + bleu de prusse donnent un très beau vert et jaune plus rouge un bel orange) jaune Isaro clair, Rose Isaro, Mauve Isaro foncé et vert Isaro clair
Pour vous le procurer, soit vous envoyez un petit mail à » isabelle.roelofs@isaro.be » avec pour objet « testeur » et dans le mail votre adresse postale avec un petit mot pour Isabelle (c’est toujours plus agréable), soit vous allez sur le site ici
Essayez-le et vous l’adopterez… oups ! Pardon… Vous la vénérerez.
©Manù 2016
Ceci n’est pas une aquarelle
En 1997 environ, j’étais allé voir des potes qui travaillaient dans l’informatique. L’un d’eux avait fait mon tout premier site qui fut hélas piraté. Pour le faire, je lui avais donné pas mal de mes « oeuvres » de l’époque. Quand je suis venu les rechercher, il m’a dit : « regarde, j’ai fait du Manù » et il me montra une peinture digitale qui était proche de celle que je lui avais donné. En voyant cela, j’ai compris aussitôt que l’art et surtout les artistes étaient sur la fin, car tout le monde deviendra un jour un « artiste » grâce à des logiciels…
Le temps passa; je me suis formé à ces logiciels alors que je n’y connaissais rien à l’informatique. C’étaient enivrant au départ ! Un peu comme si vous aviez Miss Univers nue dans votre lit… Hélas, la beauté est superficielle, et ces logiciels, même si ils étaient puissant n’avaient pas le charme d’un trait d’encre de chine sur du papier blanc…
J’ai donc virer Miss Univers et j’ai retrouvé Germaine, c’est à dire des vraies feuilles, des vrais pinceaux, de la vraie peinture… et j’ai fait mes livres ainsi…enfin..une bonne partie…
Hélas Miss Univers allait de plus en plus loin…je voyais les progrès mais il y avait toujours de la marge…
Jusqu’à très récemment où je me suis fait totalement avoir. Pour cela une toute petite application à…4€ ! Même pas besoin d’un photoshop à 1500€!
Je vois donc ce qui suit :
J’ai pris les images plus bluffantes, celles où un oeil avisé se serait trompé. Même dans un groupe Facebook d’aquarellistes, d’autres confrères avec plus de métier que moi se sont fait berner!…
On est donc arrivé à ce que je craignais…
Il manque plus qu’un petit malin avec une belle imprimante fasse une expo « officielle » et la photo aquarelle numérique aura son « renom »…
Que peut-on faire contre cela? Rien… ou presque.
D’abord si on arrêtait de « liker », d’exposer ou de mettre en avant de l’hyper réalisme, ça permettrait d’éviter que les gens voient ça comme la « quintessence » de l’art.
Ensuite si dans chaque présentation de l’oeuvre on affichait le WIP, on redonnerait un peu de véracité et surtout on ferait enfin la différence entre un mec qui réfléchit à ce qu’il fait et une simple photo dans un software !
Enfin, que dans l’enseignement de l’art (hormis beaux-arts) qu’on fasse comprendre aux élèves que « l’art n’est pas fait pour copier la réalité mais pour la rendre visible » …
En 1999, je m’étais inspiré du « Dogme 95 » en Cinéma pour écrire mon « Dogme 99 » pour lutter contre ce qu’allait devenir l’art narratif à cause de l’informatique. Je pense qu’il serait temps d’un dogme 2016 pour les artistes plasticiens avant de se faire bouffer par une application et des imprimantes de plus en plus sophistiquées.
Mais bon, je ne suis rien! Juste un « cassandre » ou un casse-couille…
Pourtant, l’art figuratif doit garder sa place tout comme les artistes en faisant. Non pas pour défendre leur bout de gras, juste pour ne plus se faire bouffer par une machine et quelques algorithmes.
L’art est humain … ou, était humain…
Regardez en guise de conclusion cette vidéo (même si elle est en anglais)
Texte : © Manù Mai 2016
Photos et Vidéo appartenant à leurs auteurs. Si vous désirez ne pas les voir apparaitre, me contacter.
J’ai peint avec Turner !
Turner artists’ watercolor
Quand je vois le nom de Turner sur quelque chose qui est dans le domaine de l’art, je sors mon pinceau!
Ce fut le cas avec l’aquarelle Turner -Turner artists’ watercolor – vu sur le catalogue Jackson’s art!… Je me suis dit quelle est cette bête là ? Oui vous me trouvez très circonspect et moqueur. Mais depuis que je fais la rubrique « test », nombreux furent les industriels de l’art à s’attribuer un morceau de Turner ici et là. Il suffit de taper « Turner »+ le nom d’une marque et vous allez voir..c’est… prodigieux le nombre de dossier là-dessus !
J’aurais du temps et surtout de l’argent, je creuserais pour savoir la vérité… Mais même si je le pouvais, je pense que le père Turner fut tellement secret – personne ne connait sa date exact de naissance- qu’il a bien dû brouiller les pistes sur ce sujet là aussi le coquin !…
Revenons à mes tubes d’aquarelles « Turner artists’ watercolor »…
Je vois donc ça et ça me titille… Je cherche sur le net, ce serait ni de la fine ni de l’extra fine, mais autre chose…
Dubitatif, et n’ayant point de sous pour en commander, je reste sur ma faim…
Jusqu’au jour où j’envoie un mail à la compagnie Japonaise qui fabrique cette marque… Oui Japonaise !… Une grande compagnie à priori d’après le site et toutes leurs productions.
J’ai une réponse de Claude dans un admirable français!… Pas de doute, nous sommes bien au Japon, » l’empire du business levant ».
Je reçois une semaine après, une énorme boite contenant plein de petites boites, contenant chacun 1 tube… Impressionnant le conditionnement !
Enfin, enfin j’avais « Turner » dans mes mains… oui, bon, dit comme ça, ça pourrait être salace, mais je vous jure il y avait un parfum de bonheur qui était là.
J’ouvre les tubes, premiers test sur ma feuille de nuancier. Étonnant ! Les couleurs sont puissantes par leurs tonalités, mais extrêmement douce à la fois… Elles me font beaucoup penser à de la Sennelier, avec plus de douceur encore…
Je m’amuse à la mélanger avec d’autres marques : pas de soucis à ce niveau là…
Il est temps de se lancer : je prends divers papiers d’aquarelle (Montval, Le coq rouge, Aquafine etc ) le résultat correspond au début : douceur, puissance surtout dans les bleus / rouges. Les verts sont plus quelconques par rapport aux jaunes et orangés qui sont totalement « explosifs »!
Je préfère donc fabriquer mes verts.
Il en faut peu car les teintes chutent entre le mouillé et le sec juste de 20%…
Mais malgré tout le final est très sympathique comme le montre les images ci-dessous.
Reste la grande question : fine ou extra-fine?
Si leur comportement me font penser parfois à de la fine, le rendu est digne de certaines extra-fines, tout comme le choix des couleurs. J’ai posé la question à Claude, je n’ai pas eu de réponse*, du coup j’ai fouillé dans les profondeurs du net pour trouver un indice : ce serait de la fine…mais extra!
Bref, cette aquarelle porte bien son nom, car comme Turner, elle embrouille bien !
Personnellement j’ai eu grand plaisir de travailler avec cette aquarelle. Ce n’est pas de la Old Holland, de la Qor ou de l’Isaro, mais elle a le charme d’une douce femme en kimono nous prodiguant ses agréables et délicats soins lumineux…
Hélas
Hélas, les charmes de l’orient nous resteront toujours aussi loin, comme un rêve, et si le « Brexit » a lieu, ils s’éloigneront encore plus, car ni la France, ni la Belgique ni la Suisse ne vendent cette marque.
Je trouve ça particulièrement dommage, car le rapport taille/qualité/prix des tubes font que c’est une marque idéale pour débuter ou pour les écoles d’art.
Une marque méconnu qui mériterait vraiment d’avoir sa place dans le marché étroit pour ne pas dire fermé du matériel d’art.
Et Turner là dedans ?
Il n’y aura à jamais qu’un seul et vrai Turner, le reste c’est comme cette femme japonaise en kimono…un rêve lointain saupoudré de charmes désuets beaux et doux à la fois.
©Manù
ps Si vous désirez vendre cette marque, contactez moi, je vous donnerais le contact de Claude
* Après la publication de cet article, Claude m’a transmis ceci :
« il n’y au Japon pas de categories pour les produits artistiques mais pour etre franc, aussi bien les artistes que les etudiants utilisent une qualite qu’on pourrait qualifiee d’extra fine. »
A vous de tester !
L’aquarellselection 12
Je sais ! Vous allez me dire : « Tu parles encore d’Hahnemühle.. ils te payent ou quoi ? »
Et bien non – mais j’aimerais bien ! – c’est juste que quand une marque ose, il faut l’encourager !
Dans le cas présent, il s’agit de « l’aquarellselection 12″…
Pourquoi 12 ? Parce qu’il y a 12 feuilles !
12 feuilles de quoi ?
Voilà l’intelligence d’Hahnemühle : Offrir la possibilité au grand public d’essayer quasiment tout leurs produits de leur gamme ! Donc, dedans vous avez une :
– feuille d’aquarelle à la cuve hahnemühle 200 gr grain fin
– feuille d’aquarelle à la cuve hahnemühle 200 gr grain torchon
– feuille d’aquarelle à la cuve hahnemühle 300 gr grain fin
– feuille d’aquarelle à la cuve hahnemühle 300 gr grain torchon (alias « moulin du coq » jaune)( 1 er à notre « top matos #1 » )
– feuille d’aquarelle à la cuve Turner 300 gr grain fin 100% coton
– feuille d’aquarelle à la cuve Cézanne 300 gr grain fin 100% coton (alias « moulin du coq » bleu)
– feuille d’aquarelle à la cuve Leonardo 600 gr grain torchon 100% coton
– feuille d’aquarelle Cornwall 450 gr grain fin
– feuille d’aquarelle Cornwall 450 gr grain torchon
– feuille d’aquarelle Britannia 300 gr grain torchon (alias « moulin du coq » rouge)
– feuille d’aquarelle Torchon 275 gr grain torchon (nuageux) (alias ex « moulin du coq » noir) (mon chouchou!)
– feuille d’aquarelle Burgund 250 gr grain fin
Et c’est génial ! Pour 5 € (en 17X24) et 11 € (24X32) vous pouvez faire votre Manù en testant vos propres aquarelles et voir ce qui vous va le mieux…
Une bonne idée mais…
Voilà, je pourrais en rester là… mais vous me connaissez, il faut toujours que je me mêle de tout!…
Je répète, l’idée est terriblement sympa et je félicite ceux qui ont décidé de lancer çà; hélas ça manque un peu plus de conception…
Ma première critique est sur les choix de papier. Je comprend qu’ils désirent mettre en avant leur papier premium, mais il y a un cruel déficit en « autre papier »!
Exemple : Ils ont mis qu’une feuille de grain fin de Burgund ! Or IL FAUT découvrir le grain torchon de cette référence (même si il ressemble au « Britannia qui est dedans) comme le « Cézanne » toujours en grain torchon! J’aurais mis aussi le « Veneto » avec sa « double face » grain fin/torchon. Enfin ! ENFIN ! L’équipe d’Aquazine à mis le 425 gr anniversaire dans le top 3..et il est où dans ce bloc??? Hein?! Hein?!!….
Bref pour moi il y a quelques ratés…
Peut-être pour réduire les coûts ils ont dû faire des choix, mais personnellement j’aurais fait 2 blocs : soit un premium tout grain confondu et un autre moins premium tous grains OU 2 blocs mélangés mais un en version grain fin et un autre en torchon… et peut-être juste en 17×24 pour acheter les 2 blocs…
Ma deuxième critique sont les impressions derrières les feuilles : juste un numéro avec le mot « feuille » en quatre langue… Hmmmmoui? Pourquoi pas le nom de la marque tout simplement? Pourquoi toujours compliquer les choses? C’est aussi un produit publicitaire ! Imaginez une bouteille de Cola avec juste le nom « Cola » et aucune marque… Après il faut chercher le numéro, qui correspond à une référence pour savoir si c’est du « sans sucre » du « zero » ou du « cherry »… C’est bête non?!… Perso j’aimerais avoir la carte de visite du mec du marketing qui a fait cela ! J’imagine : « pour connaitre le numéro de téléphone et l’adresse mail du responsable marketing veuillez appeler ce numéro suivant qu’on vous enverra par mail… » 😉
Ma troisième critique est pour la traduction Française du papier de présentation des feuilles, qui est au début du bloc. J’ai eu beau relire, j’ai toujours pas compris certains mots…
Mais bon ! Tout le monde ne lis pas et teste d’abord 😉
Enfin !… Enfin…. Je ne sais pas ce que font les commerciaux de la marque, mais seuls « Aquarelle & Pinceaux » vend à ce jour (février 2016) ce bloc en ligne (sauf erreur)… Et c’est moi qui l’ai fait connaitre à Arteis Nevers lors de mon intervention….(je pense qu’ils doivent en avoir à présent?!)
Laissez une chance à cette belle idée tout de même (malgré ses défauts !) faites là connaitre !
Et les autres, ils proposent quoi ?
Canson, pour pas le nommer, en a rien foutre que vous testiez ou pas ses produits! Si vous êtes aimables et si votre directeur de fournitures artistiques a été trèèèèèès sympa avec eux, avec un peu de chance, vous aurez droit à UNE feuille d’essai A5 imprimé de toutes part. Ca marche aussi pour Lana (à noter que je n’ai eu que deux feuilles de ce type pour essayer de tester cette marque… Ah la France et leur manque de communication !… )
Saint Cuthberts Mill offre via son site un mini pack de leurs produits (je reviendrais bientôt dessus) à qui le demande… les carrés sont petits, quasiment pas d’impressions, mais ils vous offrent TOUT leur panorama et c’est vraiment sympa de leur part!
Clairefontaine, Fabriano et Daler Rowney ne font rien (ou j’ai raté quelque chose!…)
Reste Sennelier et Arches qui…. Disons que je remercie « Aquarelle & Pinceaux » de leur aide pour m’avoir fourni quelques échantillons…
Aaaaaaaaaah Arches !….
Arches…souvenir
Hahnemühle n’est pas la première marque à faire ça…. Il y a quelques temps, quand j’étais encore ado, Arches avait lancé leur pochette d’essai contenant 5 feuilles blanches de leur gamme. C’est ainsi que j’ai pu tester de l’Arches pour ….5 francs ! Oui ! 5 francs (pour les bébés aquarellistes : 0,80€ )!
A présent, essayez de tester de l’Arches!… Mais les responsables devraient regarder « Game of thrones »..on peut rapidement descendre de son trône…
Conclusion
Je répète il faut féliciter Hahnemühle d’avoir lancer ce produit ! Le marché est très concurrentiel et surtout très volatil, on vend un jour une référence et un autre ça disparait totalement !…
Quand j’aurais fini mon super site vous trouverez même du papier qui a disparu!… Mais qu’on trouve dans les foires et brocantes ou solderies…
La faute à qui ?
C’est multiple… il y a une loi du marché qui fait que… mais pour combien de temps?
Bref, au lieu de prendre le « xl aquarelle » de chez Canson comme premier papier d’aquarelle, essayez ce bloc et lancez vous… faites-vous plaisir… Vous comprendrez ce que j’ai ressenti lorsque je me suis lancé dans tous mes tests matos…
©Manù Février 2016
La petite robe noire et blanc de chez Kremer
Je vous raconte jamais comment ça se passe quand une marque me contacte pour que je teste leurs produits, mais là je le devais. Pourquoi ? Car cet article n’aurais jamais pu naître sans cet échange…
Le personnage de l’histoire c’est la marque Kremer, qui fournit toutes sortes de pigments allant de quelques centimes le gramme à 250 € pour mon cher Lapis-Lazuli véritable…
En dehors de çà ils produisent des huiles, de l’encre, des toiles, des pinceaux (excellents) et j’en passe ( allez voir plutôt leur site ) mais aussi et surtout des aquarelles. Leurs qualités sont bien entendu les pigments que Kremer utilisent, souvent anciens ou naturels… Cette différence on la voit quand on joue avec leurs couleurs (je vous en parlerais dans un futur article! ) qui possèdent un coté « oldies » ou « naturel » qui ressort aussitôt. Je vais vous avouer que j’aimerais qu’un jour Kremer m’invite pour essayer TOUT leur stock… Je pense que je serais comme un gamin le jour de Noël!
Je m’égare, donc Andrea (coucou) la grande cheffe marketing me contacte et me propose une petite boite couleur… je vais sur leur site – que je connais bien – et je lui dit que c’était sympa mais qu’ils avaient quelques chose que d’autres marques n’ont pas : une boite spéciale Noir & Blanc ! En moins de deux mails hop, l’affaire était réglée, elle m’envoya en plus de celle en couleur cette petite boite N/B…
Merci à eux pour leur ouverture d’esprit…toutes les marques ne sont pas comme çà!
Je vous propose « l’unboxing » comme on dise les jeunes…
Alors il y a quoi exactement ? Je vous offre le petit carton intérieur…
C’est un condensé de gris froids & chauds… Je le teste immédiatement sur une feuille de Millford en mettant toutes les teintes dedans (si ! si ! ) sans passer par ma phase « test primaire » (vous verrez ça bientôt dans un très grand article sur…une rareté). Oui, c’était pas très « pro » de ma part, mais c’était l’été et j’avoue que cette petite boite me faisait tellement de clins d’oeil que j’ai succombé…
Et ça a donné cette aquarelle que j’ai posté aussitôt sur mes réseaux sociaux… Mon intuition sur ce petit bijou de boite fut bonne : j’ai eu plein de likes et de partages et surtout beaucoup de questions sur cet objet visuel non identifié…
C’est alors que j’ai repris mon rôle et je l’ai testé sur différent supports… Car dans ma petite tête je voyais bien cette boite dans un rôle : l’urbansketching ( pour ceux qui connaissent pas, en très gros : le dessin aquarellé de voyage et surtout des villes ) sur des supports colorés ou pas…
Je la voyais bien aussi pour le modèle vivant.
Je fus hélas bien déçu car certains gris chauds disparaissaient aussitôt secs en fonction de la couleur du papier, et les mélanges aquarelle/support étaient…bof bof ! Je me suis aperçu des limites de cette boite, elle est certes sympathique mais dans un cadre restreint.. à moins… à moins d’y joindre quelques tons colorés comme un ocre jaune, une terre brulée et un outremer… et là, c’est un pur délice….
Oui, je vous entends tout de suite : « à quoi ça sert de faire une boite en N/B si c’est pour mettre de la couleur?… » et vous avez purement raison ! Mais dans certains cadres c’est mieux ! C’est juste une histoire de goûts et d’utilisations …
Je pense qu’ainsi les urbansketchers trouveront un véritable compagnon créatif tandis que les purs fans de noir & blanc la garderont dans son jus pour leurs oeuvres monochrome…
Mon conseil d’utilisation est simple : si vous désirez profiter pleinement du N/B ne prenez pas de papiers aquarelle couleurs « naturelles » ( arches, saunders, fabriano etc) mais plutôt de l’extra-blanc… mes meilleurs résultats furent sur le Millford, l’Héritage et l’hahnemuhle 300gr (le sans nom) et certains papiers colorés…
Attention toutefois, les couleurs s’usent rapidement niveau gris chaud & froid et elles sont assez chères à remplacer (comptez 5€/godet ), toutefois j’ai comparé le prix de la boite par rapport à l’achat godet par godet et le résultat est sans appel ! La boite + les godets = 46,83€… Les 14 godets SANS la boite= 60,96€ ( attention c’est sans compter les frais d’envois prohibitifs – environ 19€-) . Donc vous comprenez bien que cette petite boite a pas mal d’attraits… Je ne la conseille pas à des débutants car les tons sont tellement subtiles qu’ils pourront faire perdre leur latin à certain; par contre les amateurs et pros y trouveront leur compte si ils veulent exploiter divers voies… J’ai pensé aussi aux auteurs de BD et éventuellement aux artistes tatoueurs pour créer leurs « flashs » avec toutes ses valeurs de gris froids… Enfin les carnettistes et autres urbansketchers trouveront un petit ami bien sympa qui glissera au fond de leur poche.
Mon avis et ma conclusion.
Kremer n’est pas une marque comme les autres, elle teste des choses que d’autres ne font pas. Cette » Boîte d´Aquarelles Kremer Petite – Gris « est la pure preuve de ce que j’avance car, à ma connaissance, il n’y a aucune marque qui propose quelque chose d’identique, et ça on ne peut que les féliciter…et j’invite à découvrir leurs autres boites tout autant étonnantes (cliquez ici)
Moi je l’aime bien ma petite boite même si je lui ai rajouté quelques dots de couleurs. Je ne l’utiliserais pas certes tous les jours mais je la vois bien pour un projet spécial, une thématique future totalement créatif et non récréatif.
Les pigments plus ou moins visibles ou l’opacité de certaines couleurs pourraient en rebuter certain, mais qu’importe !… C’est aussi ça la différence.
Ne me dites pas « je fais pareil avec un godet de noir et de blanc! » car si pour 2 ou 3 tons cela pourrait être possible, le reste des teintes me paraissent hypercomplexe avec un résultat final incertain… C’est tout l’attrait de ce coffret N/B !
Comme je l’ai dit plus haut ce n’est pas une boite à mettre entre toutes les mains, toutefois elle en trouvera des désireuses qui voudront travailler avec elle.
Mon « moins » concerne l’usure rapide des godets et, bien évidement les frais d’envois qui sont quasi la moitié du prix de la boite ! J’accepte le prix de la différence, mais là!!!…. allez Kremer faites un petit effort ! Il n’y a pas que DHL dans la vie !
J’espère aussi qu’un jour ils passeront aussi aux tubes, toutefois quand je vois déjà le prix au godet, je pense que ça risquerait de faire mal au porte-monnaie…contentons-nous des godets…hein?!
En conclusion, j’espère que dans l’avenir, d’autres marques plus connues prendront pour exemple Kremer et leur liberté de tons ( NDLA: oui j’ai osé la faire!😆 ) ça pourrait réveiller un marché qui a tendance à ronronner
©Manù Décembre 2018
Le Da Vinci1535 TP meilleur pinceau du monde ?
Quand j’ai reçu de Da-Vinci, en Octobre 2016, le prototype du 1535, jamais je n’aurais pensé que ce petit pinceau allait changer la vie de si nombreux artistes !
Le pinceau que j’ai reçu
Tout est parti d’une critique
L’histoire de ce petit pinceau n’aurait peut-être pas vu le jour si un Community Manager ou un responsable marketing de chez Da vinci n’avait pas pris la mouche suite à mes critiques de leur sacro-saint 1503, un pinceau de voyage fort sympathique, mais hélas qui manquait de pointe! Je ne cessais de répéter : « prenez le corps d’un 1503 et mettez y les poils d’un artissimo 428 (ou 429) et vous aurez un pinceau d’enfer ! »…
Les pointes de l’Artissimo 429
Car voilà où le bas blessait ! L’Artissimo 428 est un excellent pinceau, peut-être l’un des meilleur du monde, mais il est clairement intransportable à cause de son manque de capote…
Les autres pinceaux de voyage de la marque sont certes bien, mais ne possèdent pas la pointe extra fine d’un Artissimo; elles sont plutôt rondes et larges et n’ont absolument pas la latitude que leur grand frère peut proposer ! Du coup, on achète 2 pinceaux de voyage ! Un gros et un tout petit pour l’extra fin. Bien sûr, commercialement, Da Vinci s’y retrouve ! On ne va pas les blâmer, il faut bien qu’ils vivent aussi ! Mais, j’avoue que j’étais frustré de voyager sans mon Artissimo « multi usage »… Le seul pinceau de voyage avec ce type de qualité c’est le Rosemary & Co R13 mais en plus « mou ».
Le Rosemary brush R13
Le CM de la marque m’a donc envoyé, un jour d’octobre 2016, un 1535 en taille 5 avec juste un petit mot très laconique : « vos désireriez quelque chose de ce type ?.. n’en parlez pas encore, c’est un prototype… »
Comment dire, quand je l’ai pris en main, c’était un peu comme prendre la belle mère en vacances, c’est pas vraiment quelque chose qu’on fait de gaieté de coeur car on s’attend au pire…
Il avait une belle pointe, mais que donnerait cette pointe à l’usage?
Premier test
C’est, après 5 mn de test, que j’ai senti toutes les qualités du pinceau ! L’extrême finesse de la pointe mélangée à la nervosité du poil et son excellente capillarité m’a montré tout son potentiel… Une semaine durant, je n’ai cessé de l’utiliser, et chaque fois, je l’aimais encore plus, tellement sa polyvalence était extrême…
Je lui ai alors fait subir les tests d’usage made by Manù et la solidité du poil m’a bel et bien fait comprendre que j’avais un petit chef d’œuvre entre mes doigts…
Le seul souci était au niveau de l’ergonomie ! Le pinceau était – et est – trop petit et si il avait le corps du N°7, il serait un dieu !
Je me suis empressé de le dire à mon contact chez Da Vinci, et surtout j’ai été plus chiant qu’un douanier lors d’un contrôle à la frontière Colombienne pour bien leur faire comprendre qu’ils avaient une pépite et qu’en aucun cas, ils ne devaient l’abandonner !…
Plus chiant que moi tu meurs !
Pendant un temps, je subodore qu’ils avaient un doute sur la sortie européenne de ce pinceau … oui, je dis européenne car le 1535 a un équivalent aux États-Unis : le 1523.
J’avoue que non seulement, j’ai insité pour qu’ils le sortent chez nous, mais j’en ai fait aussi la retape chez Aquarelle & Pinceaux pour qu’ils les commandent immédiatement après leur sortie !…
Ce fut le cas, en catimini… en fait, je ne sais pas si c’était une erreur de communication, un oubli des webmasters ou la volonté d’en cacher la sortie, il aura fallu attendre 1 an et un mail de ma part pour qu’il soit bel et bien intégré dans le site officiel de la marque et surtout qu’il ait droit à un peu de communication…
Lors de la sortie officielle, j’ai pris un numéro 7 et un 3 et là, ce fut une autre histoire.
Les 3 pinceaux
Numéro 7
Vu que malgré mes demandes, Da Vinci n’a pas voulu m’envoyer les autres tailles, je les ai commandé moi même.
Soyons clair, ils ne sont pas donnés!
J’ai alors commencé à peindre avec eux…
Bon, le N°3 c’est avant tout pour l’extra fin, genre les traits qu’on ne réussirait pas à faire avec le 5 du fait de sa capillarité ! Le poil est hyper nerveux et risque d’en dérouter certain…
Il n’est pas indispensable, mais reste bien utile quand le besoin s’en fait sentir… mais bon, le minirikiki est à 20€ , soit 6 € de différence avec la bête qu’est le 5 !
Par contre le N°7 est tout bonnement le must ! L’ergonomie est parfaite, peut-être pour des petites paluches, il est trop gros, mais on s’y habitue bien vite ! Sa capillarité est intense et raviront les fans de lavis, quant à la pointe… elle est juste sublime. Je le dis clairement, je suis tombé amoureux de ce pinceau ! D’ailleurs, il est devenu mon pinceau courant !..Si seulement il ne valait pas 50€ ! Oui 50€ ! Mais en un seul pinceau nous avons un gros, un moyen et un extra fin pinceau… Oui, bon, je galère un peu pour justifier, mais c’est tellement un plaisir de travailler avec !
Exemple de LiveExpo avec les 1535
L’essayer c’est l’adopter !
Je travaille donc quasiment tout le temps avec le N°7, quelque soit le format allant du A6 au raisin! Et quand je ne peux pas, il est remplacé par le N°5 …
J’ai eu des aquarellistes amateurs et pros qui m’ont demandé un bon pinceau et je leur ai conseillé ces deux… Je peux vous dire que la plupart sont unanimes et sont content de leur achat. Seule une personne a préféré son… artissimo 429 en reconnaissant les qualité du 1535 !
Et puis il y a eu le LiveExpo, ma performance en Décembre 2017, filmée, où le publique a pu constater en quasi direct les vertus des 1535… Du coup, Aquarelle & Pinceaux, seul vendeur dudit pinceau a été en rupture de stock en moins d’une semaine… et le fut de nouveau 1 mois après… et devinez quoi ? Je n’ai pas eu aucuns mauvais retours ! (et même pas un merci du site ou de chez Da Vinci)
En bas à gauche le premier que j’ai reçu, milieu celui que j’utilise et à droite un nouveau
Mais…
Alors, vous allez me dire que nul n’est parfait, qu’il doit bien avoir un défaut ce 1535 ?… Oui il y en a.
La pointe extra extra fine se perd au bout de 6 à 10 mois environ, mais reste plus fine qu’un 1503 au final…mais attention c’est aussi si vous peignez avec tous les jours !!
Autre point, c’est l’effacement de l’écriture en dorée sur mes N°3 et 7. Par contre, bizarrement, celle du prototype ne s’est pas effacée alors que sur les autres en moins d’un mois avait disparu …
A part ça pas d’autres « mais », hormis qu’on ne le trouve que sur un seul site, qu’on a pas la petite pochette de cuir pour les ranger dedans (alors que le site en parle *) et que je ne comprends pas pourquoi nos voisins US ont eu 6 tailles de ce pinceau et nous que 3 (j’espère que pour le nouveau site Da Vinci m’enverront les six 1523)….
A droite le nouveau et à gauche le tout premier
Conclusion
Un jour, j’ai été très distrait. J’ai complètement oublié que c’était des pinceaux de voyage et je les ai transporté dans ma poche intérieur avec leurs capotes qui se sont vite enlevées. Résultat, en les sortant de mon blouson, j’ai découvert 3 hérissons !!! Je les ai juste mouillé et secoué 3 fois et leurs pointes se sont refaites immédiatement comme si rien ne s’était passé…
A travers cette anecdote, je veux juste vous signifier que ce n’est pas juste un pinceau mais certainement l’un des meilleurs, voire le meilleur pinceau du monde que j’ai pu testé à ce jour. Il a certes un prix exhorbitif, mais que ce soit pour l’artiste amateur, le carnettiste ou le pro, ils trouveront tous le bonheur, la solidité, la facilité et la confiance dans ce pinceau unique et fabuleux !
©Manù 2018
* Sauf sur le Gerstaecker Suisse (Merci Yannick)
Lutéa, naturellement nu…
Connaissez-vous les aquarelles de la marque « Lutéa »? Hormis ceux qui sont abonnés à ma chaine sur Youtube et qui ont vu cette petite vidéo…
.. peu connaissent l’existence de cette marque menée de main de maître par Anne Sylvie Godeau. Je pense que sans elle, Lutéa ne serait qu’un projet alternatif et bio de plus qu’un illuminé aurait pu sortir après quelques bouffées de Marie-jeanne et verres de calva fait maison…
Imaginez vous même : Elle cultive, elle cueille, elle transforme, elle prépare des plantes pour en faire de beaux tubes d’aquarelle de 9ml …
Je pourrais vous raconter tout ça, mais elle a fait un très joli site qui explique tout ça bien mieux que moi…
Alors pourquoi je vous en parle ? Tout simplement parce qu’après le tube, il y a l’aquarelliste, c’est à dire vous et moi!
Chat échaudé…
Quand Anne Sylvie s’est lancée dans l’aventure et qu’un journal sur les arts s’est juste posée la même question que nous, c’est à dire « que valent les aquarelles Lutéa? », elle a offert quelques tubes à leur aquarelliste qui à tout simplement fracassé tout le travail de la « maîtresse de la couleur »…
Depuis, je pense qu’elle était un peu refroidis avec les médias…quelque soit les médias! Je l’avais déjà contacté sans réponse de sa part, puis via une Amie commune (coucou Isa!) nous avons pu échanger quelques mails et ensuite quelques « dots » qui se sont brisés, transformés en poussière fine pour mon plus grand malheur.. Puis, comme ce que je raconte et montre dans ma vidéo, quelques dots ont survécu à un nouvel envoi et j’ai une première approche…
Je comprends ce que l’aquarelliste avait ressenti, mais ce qui est idiot aussi, il a vu ça avec son oeil d’artiste habitué à une marque de couleur. Je veux dire par là, si vous êtes un fan de Sennelier, d’Old Holland, de Daniel Smith et autres marques de couleurs hypersaturées c’est comme passer d’un repas mexicain épicé à une salade de laitue sans condiments! La question est : aimez-vous la laitue !? Bon vous allez me trouver dur, mais, vraiment, avec le peu que j’avais et mon expérience, c’était mon premier constat !
J’ai posté ma vidéo et Anne Sylvie a bel et bien vu mes galères pour la réaliser. Un dernier échange de mail et nous nous sommes parlé plus d’une heure et demie au téléphone pour la plus grande joie de mon FAI (ha les portables belges !… ). Elle a très bien compris mon parti-pris et très gentiment m’a proposé de choisir 6 couleurs qu’elle allait m’envoyer en tube. J’ai choisi les couleurs que je n’avais pas pu tester avec les dots. J’ai eu l’agréable surprise qu’elle m’ajoute deux de plus en me disant bien « ne vous fiez pas au dots, testez les couleurs sortant du tube!… » . Et Anne Sylvie a eu raison ! Mais vous verrez un peu plus tard pourquoi…
J’ai donc reçu les couleurs suivantes:
– Laque de Noyer
– Bleu Indigo
– Laque de Garance Rouge (offert en plus )
– Laque de Garance Rose (offert en plus )
– Carmin de cochenille
– Vert clair
– Jaune solidage
– Laque de thym ( orange foncé)
Et comme je l’avais beaucoup aimé, j’ai rajouté avec mes propres deniers l’orange laque de Cosmos…
Tout de suite, quand j’ai fait mes bandes tests, j’ai bien vu qu’entre la couleur sortant du tube et les dots, c’était le jour et la nuit ! Donc je conseille à tous ceux qui désirent utiliser la Lutéa DE NE PAS LES METTRE EN GODET et de les utiliser au fur et à mesure…
De plus, les pigments et les liants provoquent, une fois secs, un agglomérat qui peut très vite se transformer en poussière…
Une fois sachant tout çà, on peut enfin partir sereinement sur le petit chemin des prairies naturelles de l’aquarelle Lutéa…
(Papier Millford et bleu Isaro)
Mes tests
Alors disons le tout de suite, hormis l’indigo, il n’y a pas d’autres bleus! Et l’amoureux de bleus que je suis a été vite frustré! Pour compenser, j’ai pris d’autres aquarelles artisanales Belges, Américaine et Anglaise… En général elle se sont bien assemblées.
Lors de mes premiers tests je constate une chose : il ne faut absolument pas se fier entre la couleur mouillée et une fois sèche, voire totalement sèche ! Bien sur en aquarelle « normale » nous avons plus ou moins le même effet, mais avec les Lutéa j’ai vu des couleurs d’un éclat étincelant devenir totalement mattes pour mon plus grand déplaisir…
(Sur Fabriano 100% coton)
(Sur Hahnemühle torchon)
Mais là encore j’ai eu des surprises ! L’aquarelle bio ça se mérite ! Et j’avoue que sur certain papier haut de gamme les couleurs ont donné leurs pleines intensités me mettant KO ! Les teintes ne font pas « aquarelles » mais m’évoquent plus la rosée du petit matin, quelque chose de tendre mais froid et sec à la fois…
Par contre sur d’autres papiers moyen ou bas de gamme, les résultats fut décevant..enfin plus ou moins ! Même sur du Fabriano 100% coton extra blanc le résultat fut médiocre alors que sur un papier premier prix de chez Dalbe c’est tout juste sublime, tout comme sur du Millford !…
(Papier Dalbe « grande aquarelle »)
Bref je conseille à tout ceux qui veulent essayer la Lutéa de tester leurs papiers habituels pour voir si ils sont compatibles…et surtout laissez-les bien sécher ! Je dis ça car en une journée j’ai vu l’intensité des pigments soit chuter, soit augmenter…
Pour les « aquarellistes-auteurs » le scannage est très facile et le rendu des couleurs est tout simplement parfait.
Mon avis
J’avais à la fin de ma vidéo une idée de ce qu’on pouvait faire avec les Lutéa : faire des oeuvres comme si elles étaient anciennes, comme si on revenait à la base de l’aquarelle, pigment naturel oblige…
Je me suis un peu fourvoyé…
Il n’empêche que la laque de noyer sur du Bockingford coloré ça fait son effet!…
Le reste est trop laid pour vous le montrer!
Je me suis amusé à faire des aquarelles plus « normales »…
En fonction du papier ce fut plus ou moins concluant…
Et puis je ne sais pas pourquoi, comme je m’apprêtais à faire un nu avec mes Isaro, je me suis dis « tiens et si j’essayais avec les Lutéa !?… ». Ce fut la meilleure idée que j’ai eu !
Le jaune solidage, avec les laque de Garance Rose et Rouge (sortant du tube) et l’orange Cosmos offrent une couleur de peau totalement NA-TU-RELLE ! Mieux, elles donneraient presque envie de caresser l’aquarelle tellement qu’on à l’impression de la peau…
Voilà LA découverte ! Bien sur on peut parler fleurs et autres sujets, mais vu qu’on met du bleu d’ailleurs, moi je voulais voir impérativement les résultats avec de la Lutéa à 100%… et c’est vraiment topissime dans ce genre de sujet…
Par contre un amateur non éclairé ne verra peut-être pas trop la différence et sera surtout rebuté par le souci des mélanges…
Au final ?
La Lutéa est une couleur hors normes et qui doit être avant tout destiné à des amateurs éclairés voire des pros avec un petit pouvoir d’achat car ce n’est pas vraiment donné avec un prix allant de 18 à 25 € le tube… Cerise avec noyau sur le gâteau : mes essais ont très vite vidé les tubes…
J’ai malgré tout particulièrement aimé ce côté « retro » qu’elles peuvent avoir même si je me trouve trop limité à cause des bleus… Pourquoi pas sortir des bleus minéraux comme le Lapis lazuli ou l’Azurite ? Cette petite « limitation » m’oblige à refroidir mes ardeurs car du coup je suis obligé de passer par une autre marque pour les avoir et là se pose la deuxième question : quid de la tenue dans le temps des pigments ? Anne Sylvie y réponds sur sa page, mais en cas de mélange? Le chimique ne prendrait il pas le pas sur le végétal ? Un essai de plus que je ferais mais qui prendra du temps et permettra de mettre à jour cet article…
Mon conseil
Si vous aimez les monochromes vous trouverez votre bonheur avec les laque de noyer, de cosmos et de thym…
Si vous désirez essayer les couleurs Lutéa, allez plutôt sur du jaune solidage, rose de garance, bleu indigo et le noyer…
Si vous désirez faire des portraits et des nus : jaune solidage, rose et rouge de garance, indigo, noyer, cosmos…
Un grand merci à Anne Sylvie pour sa confiance.
©Manù fevrier 2018
Strathmore 400 le meilleur carnet d’aquarelle de voyage !
ÉPOUSTOUFLANT !
Voilà ce que je me suis dit en essayant pour la première fois un carnet Strathmore 400 ! Vous ne connaissez pas? Moi non plus, juste de nom! Et puis il y a presque un an, au fin fond d’Arteïs je découvre ce carnet…
Je regarde la facture du carnet : il est beau, agréable au toucher avec ce faux cuir qui ferait presque vrai avec quelques téquilas, le papier à l’intérieur un peu crème est épais (300 gr ) tantôt rugueux tantôt lisse sur les faces (retenez bien ce fait pour plus tard!), pas de signet, pas de pochette de rangement en soufflet, pas de range porte mine élastique, et pas d’élastique tout court pour garder le carnet fermé… Et niveau facturation : le prix d’un moleskine aquarelle (voire plus ou moins cher selon les promos -restez jusqu’au bout!-…). Un généreux donateur m’avait envoyé quasiment le prix du carnet, ni une ni deux, il fut acheté vu que Strathmore ne doit pas comprendre mon Anglais dans mes mails de demandes de produits… mais à cette époque, la marque n’avait aussi quasiment pas percée le continent Européen…
Une fois délesté de mes 18€, je deviens violent avec lui… ça va, le petit à l’air robuste niveau reliure.
Il est temps de faire mes essais papier….
Tout de suite je remarque sa solidité au niveau du mouillage, des repentis et surtout le bon rendu des couleurs ! Allez je vous le dis tout de suite, j’ai senti que lui et moi on allait vivre un amour fou…
Bon! C’est un carnet de voyage, je l’ai donc testé niveau crayon, feutre et encre…
Et en fonction de la pagination de la feuille (..je vous avais bien dis de retenir ce détail…) soit nous avons le coté lisse qui est une merveille avec les feutres et encres mais où le crayon a tendance à s’incruster et le côté rugueux où cette fois le crayon s’incruste moins mais le plaisir est moindre avec les outils indélébiles… (et encore je fais mon difficile hein ! )
Je pense que ce n’est pas juste un carnet de voyage de plus sur le marché mais bel et bien un carnet d’aquarelle, et mes essais vont me le prouver…
Je fais des premières aquarelles rapides….et je m’aperçois d’une chose : il vaut mieux travailler sur le côté rugueux que le lisse qui a tendance à laisser quelque traces de pinceaux..mais ça peut être un atout quelques fois!
Je peins quelques taches avec une aquarelle artisanale anglaise et je suis étonné du résultat…
Le rendu des couleurs est tout simplement bluffant! Les repentis se font aussi facilement que de manger une glace en plein été !
Je teste enfin le strathmore 400 avec de la M.Graham. La raison est simple, cette marque à pigments forts squatte le papier comme un chien face à une boucherie! Miracle! Un simple trait d’eau et tout disparaît!
Quant aux couleurs, c’est des claques dans la tronche! la preuve:
J’ai continué mes essais !
Avec de la Shin Han…
Avec de la Bréhat…
De la marque dont je citerais pas le nom… (tant pis pour eux !)
Et même avec de la Prestigify et du feutre…
J’arrive toujours à la même conclusion : Facilité dans le travail, couleurs éclatantes, repentis faciles…
Je sors le calibre que je connais très bien : l’Isaro !
Eeeeeeeet… regardez plutôt, les mots sont inutiles face à ces merveilleuses couleurs…
(inspiré d’une aqua de Son Pat)
(inspiré d’une aqua vu sur le net d’un russe (?) )
Je peux quasiment travailler dans le mouillé… Le papier gondole un peu mais ça tiens quand même ! Super brosse peine à pelucher ce papier malgré de multiples frottis dont elle a le secret, même le grattage devient possible une fois sec ! Tout bonnement incroyable !…
Je tente alors une Turneriade en appliquant un fond unis en aplat, en le laissant sécher puis en le peignant normalement…
Le papier résiste et…se retendrait presque une fois sec !
J’ai trouvé mon ami pour mes balades..
Et là, comme vous me connaissez bien, vous vous attendez à mon « maaaaaais…. »… oui il y en a…
- er « Mais »: la pagination : un verso et un recto (oui dans ce sens là ) lisse ou un verso et un recto granuleux… donc quand on aime le granuleux il faut remplir 2 pages d’écritures…ou de dessins..
- eme « Mais »c’est un 48 pages soit – si on peint sur le lisse- 24 faces couleurs sauf si on peint aussi le verso…toutefois le papier ayant travaillé sur le recto vous risquez quelques gouttières et autres mauvaises transparences (rare) si vous avez travaillé dans le foncé ou simplement à l’encre/feutre…
- eme « Mais » Vous l’avez lu au début, il lui manque quelques petits points et il est plus cher que le Moleskine en 200gr/72 pages (18,50€)ou le Watercolour Book d’hahnemühle en 200/60 pages (16,50 €)( NDLA : je prends en compte que le relié dos carré collé pas la reliure « ressort » en point de comparaison )… Alors est ce que juste une belle reliure avec du papier 300gr et 48 pages suffisent pour 19€… je pense pas…à moins de…de tomber sur une belle promo comme celle -ci actuellement: https://www.aquarelleetpinceaux.com/3611-carnets-strathmore
- eme et surtout le plus important « Mais »… Strathmore a été racheté et attaché à Canson, qui dépends du groupe Fila où se trouve déjà St Cuthberts et Daler Rowney…. dans un an ou plus…(ou moins !)… trouvera-t-on le même carnet avec le même papier dont je viens de faire l’éloge????… ça je ne peux pas vous le dire en ce 27 avril 2019… Hélas!… mille fois hélas!….
En conclusion, je n’ai pas aimé le Strathmore 400 en 300 gr, non, je l’adooooO😍Oooore un peu comme une femme qui vous demande beaucoup de concessions mais qui jour après jour vous fait découvrir de nouvelles choses d’elle et qui fait que vous l’aimez, que vous ne regrettez pas votre choix et que vous la désirez Ad Vitam Aeternam…
©Manù 2019