Manù
Après des études primaire en Corse, soutenu par ses professeurs de dessin : Jean Torregrosa et Jacques Deguilhen, Manù est parti en 1985 à Marseille pour approfondir la maîtrise du dessin et apprendre l’aquarelle à L’Académie Kieffer avec André-Pierre Hardy maitre dans sa discipline; puis il rejoint en 1988 l’atelier BD d’Angoulême avec comme professeurs : Robert Gigi & Jean Chakir.
Parallélement à ses études de BD, il se plonge dans le cinéma et découvre Kubrick, Lynch, Greenaway, des réalisateurs sans concession. Il devient plus cinéphage que cinéphile « bouffant » du film des heures durant afin de nourrir son imagination. Il découvre pendant ce laps de temps, le Zen, la peinture Chinoise, Japonaise. Il apprécie le suprématisme non pas par les oeuvres mais plutôt par la démarche jusqu’au boutiste.
En 1992 il découvre pour la première fois les aquarelles sur papier bleu de William Turner ! Ce fut son choc artistique! Il essaya ainsi d’assimiler, des années durant, modestement, ce que le maitre Anglais » racontait » dans ses oeuvres.
C’est à travers Turner, puis en travaillant comme journaliste radio que sa vision de la BD commença à changer. Il se mit alors à faire des recherches sur l’art narratif et créa au final en 1999 « CDB 67« , où il éclate la narration graphique traditionnelle pour la transformer en une nouvelle lecture où chaque élément composant l’oeuvre devient soit graphique, soit information. Le héros n’est plus « il » mais « je », le fond et la forme change tout comme le style. L’auteur reprend enfin sa place d’artiste en s’exprimant sans canevas éditorial derrière lui. L’artiste reprend sa place en étant le maître absolu de son oeuvre.
Il se reconnaît donc alors de moins en moins dans la BD et crée des albums reportages sur le chômage par exemple, ou il réalise des publications sous le titre général : « carnet de souvenirs » qui mêle texte intime et aquarelle traditionnelle. Comme le credo de Manù est : « un auteur doit être maitre de son livre de bout en bout à l’instar d’un plasticien!… ». C’est dans ce but qu’il a créé « Sans Case éditions » qui fût une structure d’auto-édition pour toutes ses créations.
Fondateur également de « l’association des Dauphins de la BD » en 1992, il a offert la possibilité à de jeunes auteurs inconnus de se mettre en valeur lors du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, par exemple. Nombreux sont depuis devenus de grands auteurs.
Durant des années il a fait de nombreuses expositions à Ajaccio et Angoulême communes ou non.
Il donne des cours d’aquarelle pour adulte que ce soit physiquement à Dirac, ou virtuellement avec la bande des « Loulous ».
Il fut scénariste et coloriste de l’album BD « Alex » (dessin : Polpino) et auteur de « La Corse en aquarelles » chez les éditions du Coprin.
Il est aussi à présent aquarelliste, ainsi que « Youtubeur » où dans sa chaîne « Pilutu » il montre des tutos sur l’aquarelle et teste également le matériel avenant…
Il est aussi le créateur de ce site…
Manù’s biography
After his primary education in Corsica, Manù went to Marseille to learn watercolouring and sketching at Kieffer academy with Master André-Pierre Hardy; then he joined BD (cartoon) Angoulême’s studio. His teachers were : Robert Gigi & Jean Chakir.
Simultaneously he delves into movie industry and discovers Kubrick, Lynch, Greenaway, all uncompromising filmmakers. He rapidly became a fan and compulsively watched movies for hours. In the meantime, he discovered the « Zen » , Chinese and Japanese painting. He appreciated the Suprematism not by the works but rather by the diehard approach.
In 1992 he saw for the first time William Turner’s watercolors on blue paper ! He was blown away. For years he slowly and modestly absorbed knowledge through the English master’s work.
Throughout Turner, and by working as a radio reporter, he saw things differently regarding cartooning. He did reasearches on narrative art, and then created « CDB 67 ». He pushed traditional narrative art limits and create a new kind of reading in which every piece of work’s component is either graphic or information. The hero is not a « he » anymore but an « I » as substance, form and style change. Expressing himself without an editorial patern, the author takes its full place.
He recognized himself then less and less in cartooning and created albums reports about unemployment for example, or creates publications under the general title: « carnet de souvenirs » which mixes intimate text and traditional watercolor.
Manù’s motto is simple: « an author has to remain master of its book from a cover to another as a plastic surgeon would » Keeping that in mind he created « Sans Case Editions » a self-edition structure.
He worked as a scriptwriter or illustrator along with young artists such as So*, Mim’or Clem Kle allowing them all to have their first experience in edition.
Founder of « l’association des Dauphins de la BD », he offered young unknown authors an opportunity to showcase in the « Festival international de la bande dessinée d’Angoulême », for example. Some became great author since then.
For many years he made numerous exhibitions in Ajaccio and Angoulême.
He also gives watercolour lessons occasionally.
He is currently scripter – illustrator for « Alex » album and is the author of « La Corse en aquarelles » at Édition du Coprin and watercolourist.