Richard de Bas
Le site de Richard de Bas présente un atelier historique de fabrication de papier à la main, situé dans le village d’Ambert, en Auvergne. Il offre des informations sur l’histoire du moulin, le processus artisanal de fabrication du papier, les visites guidées disponibles, ainsi que la boutique en ligne proposant du papier de haute qualité et des créations artistiques uniques.
Richard de Bas 180 gr vergé
Ce petit vergé aux bords frangés est particulièrement étonnant. Au départ, on sent que c’est pas franchement un papier pour l’aquarelle, plus pour le dessin aquarellé puisqu’il fait 180 gr; mais voilà, il a fallu le tester et j’avoue que les couleurs sont particulièrement belles et surtout très douces, au séchage. Le grain est terriblement léger, la facilité du travail et quasiment parfaite et la solidité est bel et bien là malgré que ce soit à 180 gr ( oui je vous le redis une nouvelle fois pour être sûre que vous l’ayez bien compris!). Seul le prix pourra éventuellement vous arrêter. Mais je pense que si vous aimez faire par exemple des nues sur un beau papier pur coton, lancez-vous sur ce 180 g vergé.
Dernier détail et pas des moindres si vous le scotchez bien, vous arriverez à travailler dans le mouiller. Quand je vous dis que ce papier est franchement génial!
Richard de Bas 240 gr vergé
Quand on a le 240 g de chez Richard De Bas en mode vergé, on a tout de suite l’impression que l’on doit pas s’inquiéter de ce qu’on va pouvoir lui faire subir.
Le grain assez fin est terriblement sympathique et une fois qu’on a passé la couleur, on ne peut que s’extasier devant le rendu coloré final. Mais entre il y a eu tout le travail de l’aquarelliste et là c’est une autre paire de manche. Lorsqu’on le compare à son petit frère de 180 gr, il est un tout petit peu plus fragile et au moindre repenti, on laisse de la pelure de papier partir avec. Alors, certes, nous retrouvons des blancs sympathiques, mais si le simple passage du 916 avec ses poils souples provoque ça, je ne vous dis pas la super brosse…. Malgré tout, le travail dans le mouillé reste très facile sans avoir besoin de la scotcher.
Niveau prix, il reste malgré tout assez raisonnable pour des feuilles artisanales.
Je conseille ce papier plutôt pour des croquis aquarellés, par exemple pour en faire des carnets, ou des crob’art du studio comme par exemple des nues.
Richard de Bas 360 gr
Ce petit papier artisanal en 360 gr ne ressemble pas à ce qu’on peut attendre. Déjà quand nous avons la feuille entre les mains, on a plus l’impression d’avoir une feuille en 240 gr qu’une feuille en 360 gr. Ensuite, quand on commence à le regarder de plus près, le grain n’est pas très proéminent, comparé à d’autres que j’ai pu tester dans la même marque. Je ne dis pas par-là qu’on pourrait le prendre pour du satiné, mais j’avoue qu’il est suffisamment fin pour être passe-partout.
Le prix est raisonnable du moins pour une feuille artisanale de 360 g.
Le rendu des couleurs est sympathique; toutefois dans le mouillé, j’ai l’impression qu’il dé-sature un tout petit peu les couleurs. La solidité par contre est beaucoup moindre, il peluche très vite ne serait-ce qu’avec un 916, et avec la Super Brosse, c’est un massacre; ce qui fait qu’il n’est pas très facile à utiliser. J’ai eu beaucoup de mal à récupérer des blancs sans creuser le papier. Est-ce que je le conseille? Je reste un peu perplexe sur ce type de feuille… Personnellement je pense qu’elle mériterait pourquoi pas, un ingrédient supplémentaire pour en faire une feuille d’exception. Je pense que ce type de feuille est plus pour le dessin aquarellé qu’une technique autre et habituel.
Richard de Bas 480 gr
Ce 480 gr est une bête de compétition! Ce papier artisanal a un grain très fort mais bizarroïde… alors qu’à première vue on aurait tout de suite pensé à un grain torchon; mais voilà, c’est comme si ce grain torchon avait été aplati pour cette feuille. Du coup, nous avons l’effet grain torchon, mais avec les caractéristiques d’un grain fin pour ne pas dire presque satiné, mais là j’exagère un tout petit peu. Bon d’accord, un gros peu !
Après vous avoir parlé du grain, parlons de sa qualité maximum : le rendu des couleurs. Dieu sait que j’ai travaillé et testé énormément de papier industriels et artisanaux, rares sont les papiers qui offrent une telle intensité dans les couleurs que ce 480 gr ! Les couleurs sont pleines et surtout sont totalement justes par rapport à votre palette. En gros, c’est comme si vous transfériez vos couleurs directement sur le papier sans avoir la chute habituelle de l’aquarelle.
Côté solidité, c’est du 480 gr et croyez-moi, il est solide, même quand je m’amuse à le travailler dans le mouillé, le papier ne bouge quasiment pas. Il peluche bien évidemment comme tous les papiers artisanaux, mais de toute la collection (que j’avais reçu à l’époque) ça était certainement le moins à pelucher et ainsi offre une très grande facilité de travail à l’aquarelliste.
Le prix est un tout petit peu cher, mais pour la qualité ça vaut le coup. Bien évidemment, vous l’avez compris, c’est un énorme coup de ❤️, si je pouvais, j’en mettrai presque deux et j’espère (on ne sait jamais) si le maître papetier me lit, pourquoi ne pas faire un carnet de voyage avec ce 480 g extraordinaire?!… on ne peut que l’espérer.